Finances du Saint-Siège : la « guerre au gaspillage »

Nouveau règlement de la Préfecture des affaires économiques

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Luca Marcolivio
Traduction d’Anne Kurian

ROME, vendredi 21 décembre 2012 (Zenit.org) – Il semble que le Saint-Siège ait déclaré la « guerre au gaspillage », par des initiatives variées, dont fait partie le nouveau règlement de la Préfecture des affaires économique du Siège apostolique.

Approuvé le 22 février dernier, le règlement a été présenté hier, 20 décembre 2012, au Vatican, entre autres par le cardinal Giuseppe Versaldi, président de la Préfecture et Mgr Lucio Angel Vallejo Balda, secrétaire.

La présentation officielle fait suite au congrès privé qui a eu lieu les 18 et 19 décembre, durant lequel est intervenu le cardinal secrétaire d’Etat Tarcisio Bertone (cf. Zenit du 18 décembre 2012).

Pour le P. Federico Lombardi, directeur de la salle de presse du Vatican, il s’agit d’un « pas en avant sur le chemin vers la transparence des organismes du Saint-Siège, dans la même ligne que les démarches pour Moneyval » (cf. Zenit du 18 juillet 2012).

La chasse au « gaspi »

Le cardinal Versaldi a notamment insisté sur la nécessité de « réduire les coûts » des dépenses du Saint-Siège, dont le solde du bilan 2011 est débiteur et qui prévoit de même pour 2012.

Dans la crise actuelle, alors que l’on ne peut attendre de grandes augmentations des recettes, « les gaspillages ne peuvent plus être tolérés », même sous couvert de « générosité », a-t-il ajouté.

Les réductions des dépenses, toutefois, seront faites de façon à « garantir les retraites des employés » dépendant du Saint-Siège, a précisé le secrétaire de la préfecture, Mgr Lucio Angel Vallejo Balda.

Une nouveauté consistera dans la présentation de bilans séparés pour les activités pastorales et caritatives.

Une cour des comptes

« Ce nouveau règlement, a expliqué également le cardinal Versaldi, entend redonner à la Préfecture sa pleine valeur », définie au lendemain du Concile Vatican II (1967), autrement dit, lui faire retrouver sa vocation de « cour des comptes ».

Ces dernières années en effet, la Préfecture se limitait à contrôler les bilans. Désormais sa compétence s’élargit à la « planification économique » et au choix « des principaux paramètres macro-économiques de référence » (cf. art. 2 du Règlement). 

Il s’agit de dépasser la « tentation d’une confiance fondée seulement sur les personnes, négligeant la nécessité des procédures » et d’insister sur le « respect scrupuleux des règles ».

Le renouvellement structurel et fonctionnel de la Préfecture répond en outre à une exigence de « vérifier les faits », ce qui exige un « processus lent et graduel », recourant, lorsque c’est nécessaire, à une « correction fraternelle évangélique ».

Le cardinal a souligné que les réformes ne venaient pas « d’un manque de confiance dans les personnes », mais d’une cohérence avec le fait que « l’un des dogmes de l’Eglise catholique est le péché originel ». Ce qui signifie que « même le meilleur homme peut être tenté et a besoin d’un organisme de contrôle, qui ne manque pas à la charité, mais qui favorise la justice dans la vérité ».

Cette réforme qui entend « répondre de la façon la plus adéquate aux fidèles qui effectuent des dons en faveur du Saint-Siège » a pour objectif ultime de « soutenir l’action spirituelle de l’Eglise et sa crédibilité », a-t-il ajouté.

Le cardinal a souhaité, pour conclure, « la meilleure collaboration possible de toutes les administrations vaticanes », avec la Préfecture comme organe administratif « super partes ».

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ZENIT Staff

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