Anne Kurian
ROME, jeudi 16 août 2012 (ZENIT.org) – « La foi oblige à vivre pleinement le présent », affirme Mgr Fisichella en visite en France, mais elle invite aussi à « regarder l’essentiel ».
Mgr Rino Fisichella, président du Conseil pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation, a présidé les fêtes de l’Assomption, les 14 et 15 août 2012, à Notre-Dame de Paris.
Il y a présidé notamment la messe du 14 août au soir, les offices liturgiques, deux processions (la procession fluviale sur la Seine, autour des îles Saint-Louis et de la Cité le 14 août et la procession à pied le 15 août) et deux messes solennelles le 15 août. Quelques 150.000 visiteurs du monde entier y ont participé.
Contemplant la figure de la Vierge Marie, le croyant « parvient à comprendre non seulement son origine, mais surtout son destin », a déclaré Mgr Fisichella lors de la messe du 15 août au soir (cf. documents pour le texte intégral).
Si le croyant ne peut « jamais s’identifier pleinement avec la Mère de Dieu », qui est « sainte et immaculée depuis la création du monde », cependant, en Marie il « se retrouve lui-même », a poursuivi l’archevêque : en ce sens, célébrer l’Assomption « n’éloigne pas de la vie quotidienne » ni « n’isole de son contexte culturel et social » mais aide à « retrouver le sens de la vie ».
En effet, la foi « oblige à regarder le présent et à le vivre pleinement, en se laissant guider par l'action de l'Esprit Saint », a estimé l’archevêque, invitant par conséquent à « regarder les temps où nous sommes avec clairvoyance » et à « vivre les défis d'aujourd'hui ».
Face à ces défis, a-t-il souligné, « l’Eglise invite à regarder l’essentiel » car « la foi ouvre un chemin pour voir plus loin, avec la confiance de ceux qui sont prêts à dépasser leurs limites pour se laisser conduire par un amour qui console, et par la certitude de l’amour de Dieu ».
En réalité, Marie « ne concerne pas le passé », a insisté Mgr Fisichella, elle est « le présent de l’Eglise et de sa foi ». D’ailleurs, pour que l’Eglise accomplisse « efficacement sa mission », elle doit « toujours davantage fixer son regard sur Marie ».
En quel sens Marie est-elle le présent de l’Eglise ? Pour l’archevêque, le nom de Marie exprime son mystère : Myriam signifie «aimée de Dieu». « Pleine de grâce pour devenir la demeure du Fils de Dieu, Marie dit non seulement qu’elle est aimée de Dieu, mais aussi comment Dieu aime: en se donnant lui-même, sans rien demander en retour », a-t-il expliqué.
En outre, la « montée au ciel » de Marie témoigne de « l’importance de la foi en la résurrection » : « s’il n’y a pas de résurrection, il n’y a pas d’avenir, car nous sommes alors enfermés dans les liens de la mort et nos contradictions », a fait observer Mgr Fisichella.
Le président du dicastère pour la nouvelle évangélisation a également exhorté les chrétiens à « renforcer leur foi à travers une connaissance toujours plus vive de ses contenus, une participation plus étroite à la vie de l’Eglise, un travail d’évangélisation toujours nouveau et plus important ».