ROME, dimanche 8 juillet 2012 (ZENIT.org) –  Le cardinal Filoni a salué la collaboration « admirable » des laïcs et des pasteur en République démocratique du Congo, et il a invité à fortifier la foi, pour éviter les dérives comme la sorcellerie, rapporte l’agence vaticane Fides, organe du dicastère dont le cardinal italien est le préfet, la Congrégation pour l’évangélisation des peuples (cf. Zenit du 3 juillet 2012).

Le cardinal Fernando Filoni a en effet rencontré les membres du Comité national du laïcat et les représentants des Commissions de l'apostolat des laïcs, qui a eu lieu à Kinshasa dans l'après-midi du 5 juillet.

« Les conflits, les rivalités malsaines, les divisions ethniques et tribales, le fétichisme et la sorcellerie, l'abandon de l'Eglise au profit des sectes ou d'autres églises indépendantes, tous ces maux sont la triste manifestation du manque de profondeur de la foi chez un certain nombre de chrétiens » a souligné le cardinal.

Il a souligné l’urgence de « changer profondément ces mentalités et comportements contraires à l'esprit de l'Evangile ».

Un autre défi urgent à affronter concerne la famille, à cause du faible niveau d'adhésion à la morale conjugale catholique, du concubinage, des divorces et de la polygamie.

Le cardinal Filoni a invité les laïcs à assumer une part active dans la pastorale familiale et à promouvoir le développement de mouvements et associations de spiritualité familiale pour défendre la famille et les valeurs familiales.

« L'éducation aux valeurs de paix, de justice et réconciliation commence déjà en famille », a-t-il poursuivi. C'est aussi une des tâches que le dernier Synode sur l'Afrique a identifiée et retenue comme prioritaire pour l'Eglise en Afrique. Elle l’est en particulier pour la République démocratique du Congo, compte tenu du contexte sociopolitique de votre pays, frappé par la guerre, les conflits armés, la lutte pour le pouvoir, le déplacement des populations, les injustices sociales et les violations des droits humains ».

 Et de préciser : « L'enjeu consiste ici à faire de l'Eglise-Famille de Dieu un véritable lieu de pardon, de réconciliation et de paix ». C’était le thème du synode.

Le préfet du « dicastère missionnaire » a exhorté les laïcs congolais à témoigner de manière cohérente par leur vie la foi professée et à tendre à la sainteté, en cultivant une profonde relation spirituelle avec Dieu.

« Grâce à la collaboration admirable des laïcs avec leurs pasteurs, l'Eglise locale est vivante, dynamique et missionnaire. Elle donne un témoignage de foi et d'engagement exemplaires au service du pays et en cohérence avec l'Evangile. A vous tous laïcs qui ont contribué à l'annonce de l'Evangile hier et aujourd'hui, je voudrais rendre un hommage mérité, avec une mention spéciale pour les catéchistes », a déclaré le cardinal préfet.

Il a constaté que de nombreux sont les laïcs qui offrent « un excellent témoignage de foi et de charité par leur engagement dans le domaine politique, économique et culturel » et il les a encouragés à poursuivre leur service, en particulier dans le domaine politique, notant un certain nombre de défis à relever au plan social et ecclésial, au premier rang desquels l'évangélisation de la culture.