Anne Kurian
ROME, dimanche 29 juillet 2012 (ZENIT.org) – Benoît demande que l’assistance humanitaire soit garantie pour les populations civiles gravement touchées par les combats en Syrie, en particulier pour les réfugiés.
C’est l’appel que le pape a exprimé à l’issue de l’angélus, retransmis par les ondes de radio et télévision, ce 29 juillet 2012, à Castelgandolfo. Benoît XVI a également renouvelé son appel pressant à mettre un terme à toute violence.
Le pape a déclaré qu’il continuait à suivre « avec appréhension » les épisodes « tragiques et croissants de violence » en Syrie, déplorant leur « triste cortège de morts et de blessés », et leur « nombre considérable d’évacués internes et de réfugiés dans les pays limitrophes ».
Selon le Conseil national syrien – groupe d’opposition au président Bashar al-Assad – depuis le début des combats, il y aurait déjà eu 20.000 morts, dont 70% parmi les civils.
Benoît XVI a demandé que « soit garantie l’assistance humanitaire nécessaire et l’aide solidaire » envers les victimes, en particulier les réfugiés. Il a en outre redit sa « proximité » et l’assurance de sa « prière » pour la population « souffrante ».
Le pape a également renouvelé son « appel pressant » à « mettre fin à toute violence et effusion de sang ».
S'adressant aux responsables et à la communauté internationale, le pape a demandé « que ne soit épargné aucun effort dans la recherche de la paix, à travers le dialogue et la réconciliation, en vue d’une solution politique juste » pour sortir du conflit.
Le Conseil national syrien a appelé à une réunion urgente du Conseil de sécurité de l’ONU pour empêcher les massacres de civils à Alep. Selon les rebelles, les troupes loyalistes seraient soutenues par des chars armés, des hélicoptères et de l’aviation.
Kofi Annan, médiateur international pour la Syrie, s’est dit inquiet « des informations sur la concentration de troupes et d'armes lourdes autour d'Alep, en vue d'une bataille imminente », selon un communiqué du 28 juillet 2012.
L'escalade militaire démontre la nécessité que la communauté internationale agisse « pour persuader les parties que seule une transition politique résoudra cette crise et apportera la paix au peuple syrien », a-t-il estimé.
François Hollande, président de la République française, a lancé un appel à la Russie et à la Chine, hier, samedi 28 juillet 2012, plaidant pour qu’elles acceptent des sanctions plus fortes contre le régime.