Traduction d’Hélène Ginabat
ROME, mercredi 25 juillet 2012 (ZENIT.org) – Après un long dialogue entre l’Université pontificale catholique du Pérou (PUCP), de Lima, et les autorités romaines, afin de préserver l’identité catholique de l’université (cf. Zenit des 14 et 21 février 2012), le Saint-Siège lui a retiré ses deux qualificatifs d’université « pontificale » et « catholique ».
C’est un communiqué de la salle de presse du Saint-Siège qui l’a annoncé publiquement samedi 21 juillet 2012: les statuts ont été modifés de façon unilatérale par l’université, à plusieurs reprises, et le dialogue à ce sujet a échoué, pour le moment.
Voici notre traduction de ce communiqué :
Le Saint-Siège, par Décret de son Eminence le Secrétaire d’Etat sur mandat pontifical spécifique, a décidé de retirer à l’Université catholique pontificale du Pérou le droit à l’usage des titres de « pontificale » et de « catholique » dans sa dénomination, conformément à la législation canonique.
L’université en question, fondée en 1917 et érigée canoniquement par décret du Saint-Siège en 1942, a modifié ses statuts unilatéralement, à plusieurs reprises depuis 1967, causant un préjudice grave à l’intérêt de l’Eglise.
A partir de 1990, l’université, plusieurs fois priée par le Saint-Siège de mettre ses statuts en accord avec la Constitution apostolique Ex Corde Ecclesiae (15 août 1990), n’a pas satisfait à ses devoirs légaux.
Après la Visite canonique, qui a eu lieu au mois de décembre 2011, et la rencontre du recteur avec le cardinal Secrétaire d’Etat, au mois de février 2012, une dernière tentative de dialogue a été lancée en vue de conformer les statuts à la loi de l’Eglise.
Dernièrement, le recteur, dans deux lettres adressées au Secrétaire d’Etat, a manifesté l’impossibilité de répondre positivement à cette demande, conditionnant la modification des statuts à la renonciation au contrôle de la gestion des biens de l’université de la part de l’archidiocèse de Lima.
La participation de l’archidiocèse de Lima au contrôle de la gestion patrimoniale de l’établissement a été plusieurs fois confirmée par des sentences des tribunaux civils du Pérou.
Devant une telle attitude de l’université, confirmée par d’autres faits, le Saint-Siège s’est vu contraint d’adopter la mesure susdite, tout en rappelant le devoir de l’université de rester soumise à la législation canonique.
Le Saint-Siège continuera de suivre l’évolution de la situation de l’université, espérant que, dans un proche avenir, les autorités académiques compétentes reconsidèreront leur position afin de pouvoir réviser cette mesure. Le renouvellement demandé par le Saint-Siège permettra à l’université de mieux remplir sa tâche de porter le message du Christ aux hommes, aux sociétés et aux cultures, selon la mission de l’Eglise dans le monde.