L'écologie, même en vacances!

Les exigences du « tourisme durable », selon un dicastère romain

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Anne Kurian

ROME, mardi 24 juillet 2012 (ZENIT.org) – L’écologie est toujours de mise, même durant les vacances : c’est le rappel du Conseil pontifical pour la pastorale des migrants et des personnes en déplacement, qui invite au « tourisme durable » en considérant « l’impact et les conséquences des actions de chacun » sur l’environnement.

Le cardinal Antonio Maria Vegliò, président du dicastère, et Mgr Joseph Kalathiparambil, secrétaire, publient ce 24 juillet 2012 un message – daté du 16 juillet – à l’occasion de la Journée mondiale du tourisme qui sera célébrée le 27 septembre 2012 (cf. « Documents » pour le texte intégral en français).

Organisée par l’Organisation mondiale du tourisme (OMT), la Journée 2012 aura pour thème « Tourisme et durabilité énergétique : les moteurs du développement durable », en écho à l’actuelle « Année internationale de l’énergie durable pour tous », promulguée par les Nations Unies.

Pour le Saint-Siège cette journée est « une occasion de dialoguer avec le monde civil », mais aussi de « sensibiliser l’ensemble de l’Eglise sur l’importance que revêt ce secteur au niveau économique et social, en particulier dans le contexte de la nouvelle évangélisation ».

Appel à la responsabilité de chacun

La croissance du tourisme – un milliard de déplacements de touristes internationaux sont prévus pour 2012 – peut avoir un « sérieux impact environnemental » dû entre autres à « la consommation démesurée de ressources énergétiques, à l’augmentation d’agents polluants et à la production de déchets », rappelle le texte.

Pour lutter contre ces dérives, le dicastère plaide pour le « tourisme durable », qui n’est pas « une modalité parmi d’autres », mais qui doit imprégner « chaque forme et expression du tourisme ».

En la matière, le dicastère invite à promouvoir « un véritable changement de mentalité qui nous amène à adopter de nouveaux styles de vie ».

Il s’agit en l’occurrence d’une « conversion de l’esprit et du cœur », en faveur d’un « art de vivre ensemble qui respecte l’alliance entre l’homme et la nature », précise-t-il.

Bien qu’il existe aujourd’hui « une plus grande sensibilité écologique », reconnaît le texte, cependant, il demeure un risque justement « durant la période des vacances » : le touriste en effet, « dans la quête de commodités déterminées » auxquelles il croit avoir droit, peut « oublier ses motivations » écologiques.

Même en vacances pourtant, « il est nécessaire de cultiver l’éthique de la responsabilité et de la prudence ». En quoi cela consiste-t-il ? A s’interroger « sur l’impact et sur les conséquences de ses actions », répond le dicastère, qui encourage les entrepreneurs et les touristes à « tenir compte des répercussions de leurs décisions et de leurs comportements ».

Favoriser les énergies renouvelables

Le message mentionne plus particulièrement les « problèmes énergétiques » où il « reste encore beaucoup de travail à faire » et qui sont incontournables car il n’existe pas de « quantité illimitée d’énergie et de ressources » et les « effets négatifs des manipulations de l’ordre naturel » ne peuvent pas être « facilement absorbés ».

Pour traduire cette préoccupation en « actions concrètes », il invite à « promouvoir et soutenir toutes les initiatives énergétiquement efficientes qui ont le plus faible impact environnemental possible et qui conduisent à utiliser des énergies renouvelables, à favoriser l’économie des ressources et à éviter la contamination ».

Selon le Vatican, le respect de l’environnement doit caractériser « tous les secteurs concernés (entreprises, communautés locales, gouvernants et touristes) », y compris, « les structures touristiques ecclésiales » et « les propositions de vacances qu’organisent l’Eglise ».

« La collaboration entre toutes les parties intéressées est nécessaire », insiste-t-il, en les encourageant à « être conscients de leurs responsabilités respectives pour parvenir à des formes durables de tourisme ».

A la rencontre de Dieu

Pour l’Eglise, le respect dans la promotion et l’utilisation du tourisme permet à l’homme, « en contemplant la beauté de la nature et des peuples », de parvenir « à la rencontre avec Dieu ».

C’est pourquoi le Conseil pontifical désire offrir sa contribution en ce domaine, notamment en rappelant que « le développement ne peut pas se réduire à de simples paramètres techniques, politiques ou économiques ».

En s’appuyant sur la doctrine sociale de l’Eglise, il souhaite donner des « orientations éthiques adéquates » afin que toute croissance soit « toujours au service de l’être humain et du bien commun ».

En ce sens, l’écologie environnementale est inséparable de « l’intérêt envers le développement intégral de l’être humain », de même que l’homme et a nature sont inséparables « du lien qui les unit avec le Créateur », affirme le message.

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ZENIT Staff

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