Chine : restaurer le dialogue entre le Vatican et Pékin

Le card. Tong souhaite une solution au cas de Mgr Ma Daqin

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Anita Bourdin

ROME, mardi 17 juillet 2012 (ZENIT.org) – Selon le cardinal John Tong Hon, évêque catholique de Hongkong, seule la restauration d’un dialogue entre le Vatican et Pékin pourrait résoudre la crise suscitées par les récentes ordinations Harbin et de Shanghai, et il  est« de la plus haute importance de trouver une solution au cas posé par Mgr Ma Daqin », rapporte « Eglises d’Asie » (EDA), l’agence des Missions étrangères de Paris.

« Le cardinal, qui suit de très près les affaires de l’Eglise en Chine, notamment au sein du Centre d’études du Saint-Esprit dont il assume la présidence depuis plus de trente ans, s’exprimait à la suite des ordinations épiscopales menées le 6 juillet dernier à Harbin et le 7 juillet à Shanghai », précise EDA.

Rappelons que l’ordination « illégitime » de Harbin a suscité une double réaction à Rome, de la Congrégation pour l’Evangélisation des peuples  (cf. Zenit du 5 juillet 2012) et de la Congrégation pour la doctrine de la foi (cf. Zenit du 10 juillet 2012)

A Shanghai, rappelle EDA, les autorités ont « tenté de perturber l’ordination de l’évêque auxiliaire – lequel avait reçu le mandat pontifical – en imposant la présence d’un évêque illégitime parmi les évêques présents dans la cathédrale ».

Ils ont été pris à contre-pied car l’évêque illégitime en question a finalement été maintenu à l’écart de l’autel et par l’évêque ordonné, Mgr Ma Daqin qui, a déclaré publiquement qu’il se démettait des responsabilités qu’il occupait jusqu’ici au sein de l’Association patriotique des catholiques chinois.

Depuis, Mgr Ma Daqin est inquiété et contrôlé par les autorités (cf. Zenit du 12 juillet 2012).

C’est dans ce contexte que EDA rapporte les propos du cardinal Tong qui a rappelé que « la Chine ne parviendrait à l’harmonie sociale à laquelle ses dirigeants aspiraient que si le gouvernement chinois respectaient les droits de l’homme et les religions ».

« Sans cela, a-t-il expliqué, l’image internationale du pays restera mauvaise et la dignité du peuple chinois, la justice et le bien-être auquel il a droit, seront bafouées. En ce qui concerne le nouvel évêque auxiliaire de Shanghai, « seul un dialogue [entre Pékin et le Vatican] permettra de parvenir à une solution favorable pour chacune des parties (‘gagnant-gagnant’) », a précisé le cardinal, ajoutant « avoir de l’admiration pour le courage » dont a fait preuve Mgr Ma Daqin. Un des fruits immédiats de l’attitude du nouvel évêque est d’avoir rapproché les fidèles des communautés « officielles » et « clandestines », « ce qui est une bonne chose pour l’Eglise de Chine », a-t-il encore ajouté, toujours selon EDA.

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ZENIT Staff

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