Hélène Ginabat
ROME, mercredi 11 juillet 2012 (ZENIT.org) – Lorsque Benoît XVI indique à l’Eglise de relire le concile Vatican II en interprétant ses textes dans le sens d’une « réforme » et non d’une « rupture », il communique sa propre expérience d’expert au concile dont il est un témoin « privilégié ».
C’est ce que souligne le P. Federico Lombardi, directeur de la salle de presse du Saint-Siège, au micro de Radio Vatican, à l’occasion de la visite de Benoît XVI, lundi 9 juillet, à la maison des Verbites, à Nemi, à une diziane de kilomètres de Castelgandolfo (cf. Zenit du 9 juillet 2012).
« L’atmosphère dynamique et féconde d’études, de débats et de prière, a créé un environnement propice aux séances plénières des Pères du Concile à Saint-Pierre », a expliqué le P. Lombardi.
Il a fait remarquer que le cardinal Roberto Tucci, s.j., a récemment parlé de travaux similaires, menés à Ariccia, également à une trentaien de kilomètres de Rome, avec la participation du jeune évêque Karol Wojtyla pour préparer la constitution pastorale « Gaudium et spes ».
« Une trentaine de personnes qui ont participé au Concile Vatican II sont encore en vie, dont des Pères conciliaires et des experts, et leurs témoignages suscitent une vague d’émotions chez ceux qui, comme nous (même si nous n’avons pas été directement impliqués), se rappellent ce moment extraordinaire de ferveur, d’enthousiasme et d’espoir », a souligné le P. Lombardi.
« C’est notre souhait que le cinquantième anniversaire du Concile, que nous nous apprêtons à célébrer en octobre, soit l’occasion de nous réunir avec enthousiasme dans cette atmosphère d’écoute de l’Esprit Saint, de sorte que les documents puissent être relus aujourd’hui selon les lignes de « l’ ‘herméneutique de la réforme’, du renouveau dans la continuité de l’unique sujet-Eglise, que le Seigneur nous a donné. C’est un sujet qui grandit dans le temps et se développe, restant cependant toujours le même, l’unique sujet du Peuple de Dieu en marche » (Discours à la Curie romaine, 22 décembre 2005). C’est pour cette raison que Joseph Ratzinger, aujourd’hui pape, nous exhorte sagement, comme un témoin privilégié qui a autorité, un expert de l’assemblée conciliaire ».