Anita Bourdin
ROME, dimanche 8 avril 2012 (ZENIT.org) – « La vie est plus forte que la mort. Le bien est plus fort que le mal. L’amour est plus fort que la haine. La vérité est plus forte que le mensonge. L’obscurité des jours passés est dissipée au moment où Jésus ressuscite du tombeau et devient, lui-même, pure lumière de Dieu » : Benoît XVI a proposé cette méditation sur la vie et la lumière qui jaillit de l’obscurité, lors de la veillée pascale dans la nuit de samedi 7 au dimanche 8 avril 2012 (cf. « Documents » pour le texte intégral). Le pape insiste sur la force transformante de l’amour du Christ.
Au cours de cette veillée le pape a conféré le baptême, la confirmation, et la première communion à huit jeunes adultes, 5 femmes et 3 hommes venant d’Italie, d’Albanie, de Slovaquie, d’Allemagne, du Turkménistan, du Cameroun et des Etats-Unis.
Le nouveau jour de Dieu, pour tous
« A Pâques, au matin du premier jour de la semaine, a déclaré le pape, en commentant les lectures de cette veillée pascale, Dieu a dit de nouveau : « Que la lumière soit ! ». Auparavant il y avait eu la nuit du Mont des Oliviers, l’éclipse solaire de la passion et de la mort de Jésus, la nuit du sépulcre. Mais désormais c’est de nouveau le premier jour – la création recommence entièrement nouvelle. « Que la lumière soit ! », dit Dieu, « et la lumière fut ». Jésus se lève du tombeau. La vie est plus forte que la mort. Le bien est plus fort que le mal. L’amour est plus fort que la haine. La vérité est plus forte que le mensonge ».
« L’obscurité des jours passés est dissipée, a ajouté le pape, à l’adresse de chaque baptisé au moment où Jésus ressuscite du tombeau et devient, lui-même, pure lumière de Dieu. Ceci, toutefois, ne se réfère pas seulement à lui ni à l’obscurité de ces jours. Avec la résurrection de Jésus, la lumière elle-même est créée de façon nouvelle. Il nous attire tous derrière lui dans la nouvelle vie de la résurrection et vainc toute forme d’obscurité. Il est le nouveau jour de Dieu, qui vaut pour nous tous. »
Le Christ transforme le monde
Le pape a médité sur el signe du cierge pascal, symbole du sacrifice du Christ, mais aussi de la force transformante de son amour : « C’est une lumière qui vit en vertu du sacrifice. Le cierge illumine en se consumant lui-même. Il donne la lumière en se donnant lui-même. Ainsi il représente d’une façon merveilleuse le mystère pascal du Christ qui se donne lui-même et ainsi donne la grande lumière ».
« En second lieu, ajoute le pape, nous pouvons réfléchir sur le fait que la lumière du cierge est du feu. Le feu est une force qui modèle le monde, un pouvoir qui transforme. Et le feu donne la chaleur. Là encore le mystère du Christ se rend à nouveau visible. Le Christ, la lumière est feu, il est la flamme qui brûle le mal transformant ainsi le monde et nous-mêmes ».
L’œuvre des abeilles
Le pape a commenté la leçon à tirer du travail des abeilles qu’évoque le chant de l’Exultet : « Le grand hymne de l’Exultet, que le diacre chante au début de la liturgie pascale (…) rappelle que ce produit, la cire, est dû en premier lieu au travail des abeilles. Ainsi la création tout entière entre en jeu. Dans la cire, la création devient porteuse de lumière ».
Le pape y voit une image de l’activité de l’Eglise : « La coopération de la communauté vivante des fidèles dans l’Église est presque semblable à l’œuvre des abeilles. Elle construit la communauté de la lumière. Nous pouvons ainsi voir dans la cire un rappel fait à nous-mêmes et à notre communion dans la communauté de l’Église, qu’elle existe afin que la lumière du Christ puisse illuminer le monde. »