ROME, Mardi 27 septembre 2011 (ZENIT.org) – Benoît XVI à Erfurt, berceau de la Réforme où il a rencontré le 23 septembre, lors de son voyage apostolique en Allemagne, l’Eglise protestante, a eu la démarche d’un théologien qui cherche la vérité avec « rigueur », a estimé le cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris.
Dans le cadre de l’entretien du cardinal diffusé chaque semaine sur Radio Notre-Dame, l’archevêque français a estimé que la manière dont Benoît XVI avait exprimé son hommage à Luther était une « nouveauté ». Dans son discours, le pape, Allemand, à Erfurt, « un des hauts lieux du luthéranisme », a fait l’effort d’« interpréter l’entreprise de Luther d’une façon plus nuancée qu’elle ne l’était dans le passé ».
« Je pense qu’il a voulu rendre hommage à une conviction réelle de Luther dans la foi chrétienne et reconnaître (…) que l’intention première de Luther était honorable ».
« Les démarches de Benoît XVI – a ajouté le cardinal Vingt-Trois, sont des démarches de théologien, c’est-à-dire qu’il essaie de chercher avec le plus de rigueur possible la part de vérité qui est dans toute démarche, et rejoindre cette part de vérité. Et il le fait avec la finesse d’analyse qui est la sienne et la culture qui est la sienne, qui est une culture évidemment très proche des théologiens luthériens qu’il a fréquentés quand il était professeur d’université en Allemagne ».
C’est donc « un terrain qui lui est familier, c’est une expérience de relation avec les luthériens qui est ancienne, qui est inscrite dans la tradition germanique et il est donc particulièrement à l’aise dans cette recherche », a-t-il expliqué. « Ça ne débouche pas nécessairement sur des décisions disciplinaires sur lesquelles tout le monde a les yeux fixés mais qui n’est quand même pas l’essentiel du mouvement œcuménique ».