Dans un document, Wolfgang Bürgstein, secrétaire général de la Commission suisse Justice et Paix, estime que la ratification de la C 183 est souhaitable car elle met en avant « le bien-être de la mère salariée et de l’enfant ». « Il est indispensable que l’emploi des femmes soit protégé durant cette phase de vie », explique-t-il. « Dans sa mise en œuvre, une telle protection juridique contribue non seulement au bien-être de la famille, mais aussi à une société promotrice de la vie. Ainsi, la protection de la maternité constitue l’un des piliers de la politique familiale ».
Quant à la modification de la Loi fédérale sur le travail concernant les pauses d’allaitement rémunérées, il rappelle que « dans la législation suisse, le temps nécessaire à l’allaitement est reconnu comme temps de travail mais sarémunération n’est pas réglementée ».
Il rappelle les « nombreux avantages de l’allaitement » pour la santé de l’enfant et de la mère, et rappelle les recommandations de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) : allaitement exclusif jusqu’à l’âge de six mois car le lait maternel contient tous les nutriments nécessaires pour le nourrisson jusqu’à ce moment-là.
« Malgré cette recommandation de l’OMS, seulement 14% des femmes en Suisse allaitent encore au sixième mois, selon une étude nationale de 2003. Pour beaucoup de femmes, la reprise du travail après les 14 semaines de congé maternité représente une raison d’arrêter ou de diminuer l’allaitement », déplore-t-il.
« Des mesures telles que des pauses rémunérées pour allaiter et la mise à disposition d’infrastructures nécessaires pour allaiter, tirer le lait maternel et le conserver sont donc très importantes pour promouvoir la continuation de l’allaitement », conclut le prélat suisse.