ROME, Mardi 24 mai 2011 (ZENIT.org) – « Les abus sexuels commis par des membres du clergé sur des enfants et à laquelle l'Église italienne fait face, sont une infamie pas encore surmontée, mais à dépasser de toute urgence », a déclaré lundi 23 mai le cardinal Angelo Bagnasco, président de la Conférence épiscopale italienne (CEI), à l’ouverture des travaux de la 63ème assemblée générale des évêques italiens. Il ajoute : « Nous ne pouvons pas transiger sur l’intégrité de nos prêtres, quel qu’en soit le prix ».

« Un seul cas, dans ce domaine, serait un cas de trop… Pour chaque nouveau cas, le tourment est indicible et l’humiliation totale », a déclaré l’archevêque de Gênes qui, quelques jours auparavant, avait déjà exprimé « son trouble et sa douleur » pour l’arrestation, le 13 mai dernier, d’un prêtre de son diocèse de Gênes, le père Riccardo Seppia, accusé de pédophilie et de trafic de drogue.

Dès la connaissance des faits, la curie avait décidé la suspension immédiate du prêtre.

« Mais les ombres les plus graves et les plus douloureuses soient-elles, ne peuvent noircir le bien qui est fait », a poursuivi le cardinal Bagnasco dans son intervention à l’assemblée générale de la CEI,confirmant « son estime et sa gratitude au clergé qui se prodigue avec fidélité, sacrifice et joie, pour les communautés chrétiennes ».

L’archevêque de Gênes a fait savoir que « depuis plus d’un an, sur mandat de la présidence de la CEI, un groupe interdisciplinaire d’experts s’est mis au travail dans l’objectif de « traduire » pour l’Italie les indications provenant de la Congrégation pour la doctrine de la foi, concernant les cas d’abus sexuels de la part de membres du clergé.

Le 16 mai dernier, la Congrégation a publié une lettre circulaire offrant aux conférences épiscopales du monde entier une série de « lignes directrices » pour aider les ordinaires à faire face aux cas de pédophilie, les obligeant à « apporter une réponse adéquate aux cas éventuels d’abus sexuel commis à l’égard de mineurs par des clercs dans leurs diocèses en vue d’assurer le bien commun des fidèles » (cf. ZENIT 16 mai 2011).