ROME, Mardi 15 mars 2011 (ZENIT.org) – L’archidiocèse de Philadelphie a annoncé avoir suspendu provisoirement 21 prêtres soupçonnés d’actes pédophiles, suite au rapport d’un jury populaire, publié en février dernier et répertoriant 37 cas d’abus.
L’archevêque, le cardinal Justin Rigali, précise que « durant leur mise en congé administrative », tous ces prêtres ne pourront pas exercer publiquement leur ministère ».
« Les semaines passées ont été difficiles pour la plupart des victimes d’abus sexuels, mais aussi pour tous les catholiques de notre communauté et chacun d’entre nous », écrit le cardinal Rigali dans un communiqué publié le 8 mars dernier, sur son site internet.
L’archevêque américain a tenu à exprimer à nouveau « sa tristesse pour les abus sexuels sur des mineurs, commis par des membres de l’Église, en particulier par le clergé », et s’est dit « vraiment peiné pour le mal fait aux victimes », et au mal fait également aux membres de la communauté, « qui souffrent des conséquences de ce grand crime ».
« Je sais que la confiance en l’Église de nombreux fidèles a été ébranlée », écrit-il. « J’espère que les efforts de l’archidiocèse pour répondre à ces cas et pour réévaluer la façon de les traiter, aideront à reconstruire la confiance dans la vérité et la justice. ».
Selon le communiqué, parmi les 37 cas répertoriés, outre les 21 prêtres provisoirement suspendus, par l’archevêque, trois autres ont été mis en congé, en février dernier, cinq ont reçu diverses sanctions, trois autres étaient déjà sans ministère pour différentes raisons. Le rapport du jury a finalement blanchi huit prêtres de toute accusation.
En outre, deux autres prêtres, membres d’un ordre religieux, ne servaient plus dans l’archidiocèse de Philadelphie. Leurs supérieurs et les évêques des diocèses où ils résident ont été informés de leur cas, précise le communiqué.
La décision du cardinal Rigali a été prise après un premier examen des documents, même si une enquête approfondie sur chaque cas est encore en cours.
Ainsi, le cardinal a souligné que ces suspensions étaient des « mesures provisoires » prises pour la durée de l’enquête, confiée à Gina Maisto Smith, ancien magistrat de Philadelphie et spécialiste des affaires de pédophilie depuis plus de deux décennies.
« Elles ne sont donc en aucun cas des condamnations ou des jugements définitifs », a-t-il précisé.
Le cardinal Rigali, a rappelé que, depuis 2005, « l’archidiocèse travaille fermement sur le problème des abus, et que des progrès significatifs dans la protection des enfants et dans les enquêtes sur les abus sexuels ont été réalisés ».
« Quoiqu’il en soit, le rapport 2011 nous a mis devant une série de préoccupations qui demandent une réponse décisive », a-t-il déclaré. Et en tant qu’archevêque de Philadelphie, « j’ai la responsabilité de répondre à ce rapport de manière transparente ».