ROME, Lundi 14 mars 2011 (ZENIT.org) – La Conférence des évêques de France (Cef) s’est élevée contre le choix de France Culture, annoncé deux jours avant le début des Conférences de Carême à Notre-Dame de Paris, de ne pas diffuser l’événement en direct, comme la radio le faisait depuis 1946.
Interrogé par Radio Vatican, le porte-parole des évêques de France, Mgr Bernard Podvin, a déploré cette décision. « Les gens ont tant besoin de réflexion et de recul. Ces conférences sont entendues par des gens qui sont isolés, qui ont besoin de lien social. Il y a énormément de gens qui ne sont pas catholiques et qui les apprécient », a-t-il affirmé.
« Nous ne comprenons pas pourquoi. Nous sommes à une période où nous avons besoin de sens, de paix, de réflexion. C’est infiniment regrettable de prendre ce genre de décisions qui ne respectent pas les auditeurs qui vivaient un temps fort en direct ».
Un communiqué a été publié sur le site de la Cef pour expliquer la situation aux auditeurs. « Dans l’après-midi du vendredi 11 mars, la direction de France Culture a laissé un message à l’archevêché de Paris l’informant que les conférences de Carême de Notre-Dame ne seraient plus retransmises en direct à 16h30 mais plutôt en différé ‘en fin de programme vers onze heure ou minuit’ (sic !) », peut-on lire. « Faute de précisions sur le programme des émissions de France Culture, nous ne pouvons informer les auditeurs de l’heure exacte de diffusion ».
Quelques heures auparavant, dans un autre communiqué, la Cef s’était étonnée de ne pas voir apparaître les conférences sur le programme des émissions de France Culture. « A l’heure habituelle de diffusion (16h30-17h15), la programmation de la chaine annonce deux autres émissions. Et il en est de même pour le Carême protestant », soulignait le communiqué.
« Après le choix de la direction de France Culture, au début du mois de janvier, de ne pas diffuser la messe du Noël orthodoxe, la conférence des Evêques de France et l’Archevêché de Paris, organisateurs des conférences, s’inquiètent de cette absence d’information », pouvait-on encore lire.
Ce communiqué précisait enfin que « la suppression de la diffusion de ces conférences en direct sur le Service Public signifierait l’interruption unilatérale d’une tradition remontant à 1946. Elle se ferait au mépris de l’attente d’un public composé de croyants et de non-croyants ».