La crise libyenne exige une réponse européenne coordonnée

Le Service Jésuite des Réfugiés appelle à une décision ferme

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ROME, Mercredi 9 mars 2011 (ZENIT.org) – Face à la grave situation de crise que traverse la Libye, une réponse coordonnée de l’Union européenne « se révèle nécessaire et urgente », souligne le Service Jésuite des Réfugiés (JRS) qui « presse » les gouvernements de donner la priorité aux besoins des réfugiés les plus vulnérables.

A la veille de la réunion des ministres européens des affaires étrangères, le 10 mars, et du conseil européen, le 11 mars, le JRS souhaite « s’assurer » que des mesures concrètes seront prises pour arrêter la violence en Libye et qu’une « aide humanitaire adéquate » sera garantie, mais « appelle avec force au « développement d’un plan d’urgence » qui ne soit pas limité aux seuls Libyens ou aux travailleurs migrants, mais également aux quelques 11.000 réfugiés bloqués dans le pays.

« L’évacuation d’Egyptiens en Libye, effectuée par les gouvernements maltais, français et britannique, ainsi que l’offre d’aide par l’Italie, sont des initiatives bienvenues », souligne le JRS dans un communiqué publié mardi, mais « n’oublions pas les réfugiés et les demandeurs d’asile bloqués en Libye » qui n’ont pas d’endroit où aller et sont « extrêmement vulnérables aux attaques ».

Ces derniers jours, « le JRS a reçu des rapports concernant des Africains sub-sahariens battus, poignardés et même tués parce que faussement soupçonnés d’être des mercenaires engagés par Kadhafi pour tuer des Libyens » souligne l’organisme international dont la mission, depuis 30 ans, est «  d’accompagner, servir et défendre la cause des réfugiés et des personnes déplacées » dans le monde.

Selon le JRS, depuis la mi-février, environ 180.000 personnes ont fui la Libye ; des milliers de personnes arrivent chaque jour en Tunisie et en Egypte.

Il estime que « les pays méditerranéens ne peuvent pas porter la responsabilité de protéger seuls ces réfugiés » et que ce sont toutes les nations européennes qui doivent « montrer leur engagement en faveur du respect des droits et de la dignité des personnes ».

 Rappelant l’énoncé de la Convention de 1951 sur les réfugiés, basée sur le principe « du partage des responsabilités », le JRS souligne que « là où les Etats évitent de prendre leurs responsabilités, ce sont les réfugiés qui en paient les conséquences ».

Pour plus d’informations : http://www.jrs.net

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ZENIT Staff

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