ROME, Vendredi 24 décembre 2010 (ZENIT.org) – Alors qu’Al Qaeda a réitéré, à quelques jours de Noël, ses menaces contre les chrétiens d’Irak, le vicaire épiscopal chaldéen de Bagdad, Mgr Shlemon Warduni, a invité à répondre à ces menaces « par la paix et par la foi ».
Dans ses déclarations à l’agence italienne catholique Sir, Mgr Warduni a évoqué la « triste réalité » des communautés chrétiennes en Irak : « Nous fêterons Noël en évitant les veillées de minuit et en célébrant le 25 décembre le matin tôt ».
« Les autorités sont en train d’intensifier les mesures de sécurité, en passant dans les différentes églises pour préparer les meilleurs protections pour les lieux et les fidèles », a-t-il expliqué.
« Nous répondons aux terroristes et à ceux qui menacent, par la paix et la foi, comme nous l’a enseigné le pape dans son dernier message pour la paix que je suggère à tous de méditer. Même le Coran, a-t-il conclu, a à cœur les valeurs de la liberté, de la tolérance et du respect. Si nous mettons en pratique ce qui nous unit, la paix ne sera pas seulement un mirage mais une certitude ».
Pour sa part, Mgr Louis Sako, archevêque chaldéen de Kirkouk, a affirmé que les « intimidations » d’Al Qaeda était « adressées à tous les chrétiens, et pas seulement à ceux de Kirkouk, à qui il est demandé de ne pas collaborer avec les Américains, de libérer les deux femmes en Egypte et de ne pas défendre Tarek Aziz ».
« Il ne s’agit pas de menaces contre ma personne – a-t-il indiqué – mais adressées à tous les chrétiens d’Irak. Cela pourrait être lié au prochain Noël pour lequel nous avons décidé de ne pas célébrer la messe de Minuit et de ne pas faire de fêtes, en solidarité et en signe de deuil pour les morts dans l’attentat terroriste de l’église syro-catholique de Bagdad ».
Les auteurs de cette attaque, affiliés à Al Qaeda, demandaient la libération de deux femmes épouses de prêtres coptes en Egypte qui, selon eux, se seraient converties à l’islam.
« Malgré toutes les souffrances, aucun chrétien n’a abandonné sa foi et cela est aussi notre force », a-t-il ajouté.