ROME, Jeudi 9 décembre 2010 (ZENIT.org) - « Me voici, envoie-moi » (Is 6, 8), était le thème des exercices spirituels prêchés aux responsables des Caritas diocésaines et des autres agences ecclésiales du continent européen du 29 novembre au 3 décembre, au sanctuaire marial de Jasna Gora, à Częstochowa, en Pologne.
Les méditations étaient proposées par l'abbesse néerlandaise Theresa Brenninkmeijer, de l'ordre cistercien.
Vingt responsables étaient présents aux exercices, organisés par le Conseil pontifical Cor Unum, et auxquels participaient cinq cardinaux et cinquante évêques de cent quarante diocèses provenant de 26 pays.
Interrogés par ZENIT, les présidents actuel et émérite du Conseil pontifical Cor Unum, le cardinal Robert Sarah, nommé en octobre dernier, et le cardinal Paul Cordes, ont souligné tous deux l'importance d'un lieu comme Jasna Gora pour « arriver à une vraie réflexion spirituelle », rappelant que « la pratique de la charité et le service aux pauvres » appellent à « une formation des cœurs » sur le modèle de Marie.
« Les fruits de la charité sont très importants » et constituent « un patrimoine spécial », a déclaré le cardinal Cordes, car « nous possédons la Parole du Christ, mais également une tradition de service à l'égard des pauvres » comme le montre l'histoire de l'Eglise. La bienheureuse Mère Teresa de Calcutta, qui constitue un des modèles de sainteté, « nous enseigne comment mettre en pratique le commandement de l'amour envers son prochain »,.
« Notre premier devoir en tant que chrétiens, a-t-il ajouté, est celui de rappeler la richesse de ce patrimoine », mais aussi d'en « vivre », a-t-il ajouté. Il précise qu'une Caritas devait d'abord s'imprégner de la « dimension spirituelle » de son activité, pour être ensuite en mesure de la mettre en pratique, sachant que « le message de la foi constitue souvent une aide pour les personnes en difficulté ».
Ainsi le cardinal Cordes est-il revenu sur la dimension mariale de « cette attention à la charité » envers les hommes, expliquant que « regarder le cœur de Marie » apprend à « former à une certaine sensibilité humaine » mais également à « former un cœur qui attend tout de Dieu ».
« Dans un monde sécularisé où l'on ne parle pas de Dieu, a-t-il dit, une telle formation du cœur est nécessaire. Nous avons besoin de modeler notre cœur sur le Cœur de Marie ».
« Pour les participants aux exercices spirituels, cette initiative est une réponse à l'appel que le pape a lancé dans son encyclique 'Deus Caritas est', autrement dit celle de former les cœurs », comme l'a expliqué à ZENIT le diacre Giorgio, directeur de la Caritas de Brescia (Italie), soulignant que « la formation du cœur et l'attention aux autres sont les deux poumons de la Caritas ».
don Mariusz Frukacz