ROME, Lundi 6 décembre 2010 (ZENIT.org) – Le prochain semestre de la présidence hongroise de l’Union européenne a été à l’ordre du jour des entretiens du premier ministre hongrois, ce lundi matin au Vatican.
Le pape Benoît XVI a reçu ce matin en audience au Vatican, le premier ministre de la République de Hongrie, M. Viktor Orbán. L’entretien privé a duré une vingtaine de minutes.
Le premier ministre était accompagné du vice-premier ministre, Semjen Zsolt, théologien catholique, et du sous-secrétaire pour l’intégration sociale, un théologien protestant.
Le premier ministre a ensuite été reçu par le cardinal-secrétaire d’Etat, Tarcisio Bertone, et par le secrétaire pour les relations avec les Etats, Dominique Mamberti.
Un communiqué du Saint-Siège indique que le premier ministre a présenté « la situation sociale, économique et politique du pays ».
La même source souligne que les entretiens ont évoqué « l’importance de la tradition chrétienne dans la vie de la nation, et le rôle de l’Eglise catholique pour son renouveau ».
Autre thème à l’ordre du jour : « Le prochain semestre de la présidence hongroise de l’Union européenne », et à ce sujet, le communiqué note des « convergences de vues entre la Hongrie et le Saint-Siège, sur les principaux thémes qui concernent le continent européen ».
« Enfin, ajoute le Saint-Siège, on a passé en revue certains thèmes concernant les relations et la coopération dans la région ».
Rappelons que le pape a reçu au Vatican jeudi dernier, 2 décembre, le nouvel ambassadeur de Hongrie près le Saint-Siège, M. Gábor Győriványi, qui lui a présenté ses Lettres de créance.
« L’Europe ne serait plus l’Europe sans le mariage entre un homme et une femme », fait observer Benoît XVI dans son discours au nouvel ambassadeur de Hongrie près le Saint-Siège.
Le gouvernement hongrois a présenté un projet de réforme constitutionnelle rendu public jeudi dernier sur le site internet du parlement hongrois, rappelle pour sa part Radio Vatican.
Le texte prévoit la référence au christianisme, en tant que valeur culturelle fondamentale dans l’histoire du pays. Le texte stipule également que la vie mérite d’être protégée depuis la conception comme un droit humain fondamental, que la vie et la dignité humaine sont inviolables, que la Constitution protège le mariage, considéré comme l’union de base la plus naturelle entre un homme et une femme et le fondement de la famille.
Le texte sera soumis à l’examen de commissions parlementaires ad hoc entre le 10 et le 15 décembre, puis le parlement commencera à en débattre.
Pour ce qui est du changement constitutionnel mis en route, le pape avait relevé, jeudi dernier, cette intention de la Hongrie de faire mention du christianisme dans le Préambule : il souhaitait aussi que la nouvelle Constitution, « s’inspire des valeurs chrétiennes en particulier pour ce qui concerne le mariage et la famille dans la société et la protection de la vie ».
« Le mariage et la famille constituent un fondement décisif pour un sain développement de la société civile, des pays et des peuples. Le mariage, en tant que forme juridique de base du rapport entre un homme et une femme, et, en même temps, comme cellule fondamentale de la communauté de l’Etat, a été façonné aussi à partir de la foi biblique », avait fait observer le pape.
Il avait ajouté : « L’Eglise ne peut pas approuver des initiatives législatives qui impliquent une mise en valeur des modèles alternatifs de la vie de couple et de la famille. Ils contribuent à l’affaiblissement des principes du droit naturel et ainsi à la relativisation de toute la législation, ainsi que de la conscience des valeurs de la société ».
Le pape a aussi mentionné la reprise des rapports diplomatiques entre le Saint-Siège et la République de Hongrie en 1990 qui ont permis une relation de « confiance » pour un « dialogue actif et constructif » (cf. Zenit du 2 décembre 2010).
Anita S. Bourdin