ROME, Mercredi 1er décembre 2010 (ZENIT.org) – « Que sainte Julienne de Norwich nous enseigne à trouver la joie et à œuvrer pour la paix véritable ! » : c’est le vœu de Benoît XVI au terme de sa catéchèse en français sur la mystique anglaise Julienne de Norwich (1342-1430 c.) qu’il a présentée ce matin, lors de l’audience générale, en la salle Paul VI du Vatican. Le pape a souligné le rôle des monastères dans la société contemporaine.
Benoît XVI poursuit en effet son cycle de catéchèses sur les femmes qui ont marqué l’histoire de l’Eglise.
« Dans le souvenir de mon récent voyage au Royaume Uni, je voudrais parler de Julienne de Norwich qui est vénérée autant par l’Eglise catholique que par la Communion anglicane », a souligné le pape.
Il a résumé certains éléments de sa biographie en disant : « Julienne vécut dans la banlieue de Londres au XIVème siècle. C’était une période troublée par la guerre et par des problèmes relatifs au retour du Pape d’Avignon à Rome. Elle fut un de ces témoins que Dieu ne manque pas de susciter pendant les périodes de tribulations pour rappeler la paix, l’amour et la joie. En effet, après une révélation de l’amour de Dieu, elle se décida à vivre comme recluse. Dans la solitude, la prière et l’étude, elle acquit une profonde maturité humaine et spirituelle, une sagesse ainsi qu’une grande compassion pour les détresses de l’humanité. Elle devint une amie de Dieu et une conseillère réputée ».
Benoît XVI a souligné l’importance des monastères pour le monde d’aujourd’hui en disant : « Encore aujourd’hui, les monastères demeurent ces oasis de silence, de paix et d’espérance, précieux trésors pour l’Eglise qui rappellent à chacun le primat de Dieu ».
Il a aussi souligné ce qu’il appelle « l’optimisme du message » de Julienne de Norwich, car il se fonde « sur la certitude d’être aimé de Dieu avant d’être créé, « être aimé d’un amour qui ne diminue jamais, ni ne finit jamais ». »
« Julienne compare cet amour, explique le pape, à l’amour et à la tendresse d’une mère pour ses enfants. L’amour de Dieu pour nous dépasse toujours tout amour humain. Et quand on s’ouvre à cet amour, il peut devenir l’unique guide de notre existence et tout transfigurer ».
Le pape a conclu en saluant les jeunes du Collège Chapuis, de Paris, et les paroissiens de Sainte Anne du Pays-Blanc, ainsi que les membres de la Délégation du groupe d’amitié France-Saint-Siège de l’Assemblée nationale française.
Anita S. Bourdin