ROME, Mercredi 17 novembre 2010 (ZENIT.org) – Les évêques du Soudan lancent un message d’espérance en vue du prochain référendum de janvier qui pourrait créer un nouvel Etat africain, partageant la nation en deux.
Mais tout en offrant des paroles d’espérance, les évêques reconnaissent « l’incertitude, la peur, voire même le désespoir, qui affligent le peuple soudanais », faisant remarquer que la préparation au vote est « bien loin d’être programmée ».
La Conférence des évêques catholiques du Soudan a publié cette déclaration dimanche, au terme de leur assemblée plénière qui a eu lieu toute la semaine dernière à Rumbek.
Le 9 janvier, un référendum décidera si le Sud Soudan se séparera du Nord pour former son propre pays. Ce vote a été établi par l’Accord global de paix de 2005, qui a mis fin à la guerre civile, commencée en 1983.
Indépendamment du fait que ce vote puisse ou non être reconnu, les évêques estiment que « le Soudan ne sera jamais comme avant car les gens auront exercé leur droit de choisir, un choix libre et démocratique ».
« La sécession est une division de terre, pas une division de peuples », ajoutent-ils. « Il n’est pas dit qu’il doive y avoir rupture des relations ».
Les évêques soudanais proposent aux catholiques, mais aussi à la communauté musulmane, à tout le peuple soudanais et à la communauté internationale, 13 lignes de conduite à suivre pour garantir la paix dans ce pays.
Aux jeunes soudanais qui « ont tant souffert » ils demandent de « ne pas se laisser entraîner dans la violence politique et d’accueillir l’appel à la paix et à la modération pour bâtir l’avenir qu’ils souhaitent ».
Au gouvernement et aux médias, ils demandent « d’éviter des déclarations incendiaires » et de « stopper les messages de haine et de désinformation ».
Enfin, une des recommandations des évêques soudanais concerne l’après référendum qui, espèrent-ils, sera à la faveur d’une poursuite du dialogue : « Nous demandons à tous de s’engager dans le développement de relations entre les deux peuples qui ont partagé tant d’histoire ensemble », déclarent les évêques.
« Nous demandons à toutes les personnes de bonne volonté de prier pour la paix, maintenant, durant la période du référendum, et, puis après, dans la richesse de leurs propres traditions religieuses », concluent-ils.