ROME, Vendredi 1er octobre (ZENIT.org) - « Sainteté, les enseignants catholiques siciliens attendent avec impatience votre visite à la ville de Palerme et en Sicile ». C'est ainsi que commence la lettre adressée à Benoît XVI en vue de la visite pastorale que le pape accomplira dimanche 3 octobre à l'occasion du rassemblement ecclésial régional des familles et des jeunes.
Dans cette lettre, les professeurs catholiques siciliens réunis au sein de l'AIMC (Association italienne des enseignants catholiques), qui célèbre cette année son 65e anniversaire, héritiers des enseignements de Carlo Carretto (1910-1988) - lui même enseignant, petit frère de Jésus puis fondateur des Petits Frères de l'Évangile - se disent « fortement interpellés » par le rappel incessant de Benoît XVI à « l'urgence éducative » de notre époque.
« Nous reconnaissons nos limites et nos manquements et, avec la fierté de l'exercice d'une noble profession, nous reconfirmons à Votre Sainteté notre pleine disponibilité à un service généreux à notre communauté sous le signe de la liberté et de la démocratie, confortés et illuminés par le don de la foi ».
« Ici, sur notre belle terre de Sicile - peut-on lire ensuite -, riche de souvenir, il y a beaucoup à faire dans le domaine de l'instruction et de la formation pour être les héritiers d'une tradition prestigieuse mais, surtout, pour construire une société meilleure, une communauté qui ait vraiment en son centre la personne humaine et une perspective de croissance civile ».
« Il y a beaucoup à faire - continuent-ils - pour arracher plusieurs formes de violence et assurer un avenir meilleur aux jeunes générations, souvent désorientées par de fausses valeurs et humiliées par le manque de travail ; il y a beaucoup à faire pour valoriser pleinement les nombreuses ressources humaines, culturelles, religieuses, environnementales. Et cela constitue un défi pressant pour chacun de nous ».
« Le cri fort et convaincant de Jean-Paul II contre la mafia à Agrigente résonne encore à nos oreilles, ainsi que votre avertissement - aux hommes de cette terrible organisation - de se convertir et de changer de vie ».
« Pour nous - affirment les enseignants catholiques -, qui vivons dans l'école sicilienne, éduquer veut surtout dire éloigner l'homme, notre prochain, nos élèves de toute culture favorisant le désengagement, la violence, la mort pour valoriser la dignité de chacun en affirmant les valeurs de la vie et de la solidarité ».
« Sainteté, comptez sur nous », concluent-ils. « Ce n'est qu'une petite contribution, mais nous sommes de votre côté, avec beaucoup d'affection ».