ROME, Mardi 1er juin 2010 (ZENIT.org) - Le Saint-Siège a exprimé douleur et inquiétude pour les victimes (9 selon Israël, 19 selon les médias arabes), de l'assaut lancé dans la nuit de dimanche à lundi par l'armée israélienne contre la « flotte de la Liberté », une flotte de six bateaux, avec plus de 750 personnes à bord, qui transportaient des aides humanitaires à Gaza. 
 
« Il s'agit d'un fait très douloureux, surtout pour la perte inutile de vies humaines », a déclaré aux journalistes le père jésuite Federico Lombardi, directeur du bureau de presse du Saint-Siège.

« La situation est suivie de très près et avec grande inquiétude au Vatican. Comme on le sait, le Saint-Siège est toujours contre le recours à la violence, d'où qu'elle vienne ; car celle-ci ne fait que compliquer la recherche de solutions pacifiques, les seules capables d'ouvrir des perspectives », a ajouté le porte-parole du Saint-Siège. 

Selon le père Lombardi, « le pape, qui se rendra dans quelques jours dans la région, ne manquera pas de proposer à nouveau et avec constance, son message de paix ».  

Pour sa part, le curé catholique de Gaza, le père Jorge Hernández, dans des déclarations à Radio Vatican, a estimé qu'il s'agissait d'un « crime qui pouvait tout à fait être évité », et qu'il « n'était pas nécessaire d'arriver à à ce point, dans la mesure où il existe des moyens pour agir de manière pacifique ».

« Cela entraîne de graves problèmes, à commencer par la réaction notamment du peuple palestinien ici à Gaza, qui est en colère, a-t-il ajouté. C'est le climat que l'on respire ici à Gaza : un climat de vengeance pour ce qui s'est passé ».  
 
Le missionnaire argentin n'a pas caché sa crainte de voir cette attaque enflammer à nouveau la bande de Gaza et qu'il y a ait des réactions contre Israël. 

« Nous le savons : la violence appelle à une plus grande violence. Je crains les conséquences de tout cela », a-t-il souligné. 

Pour le curé, la situation humanitaire à Gaza est extrêmement grave : « Le manque de tout produit fait monter les prix en flèche. Médicaments et produits de première nécessité coûtent très chers. Je voudrais dire aussi que la situation empire de jour en jour ».  
 
« On n'obtient pas la paix par la violence, a-t-il conclu. Ce chemin-là n'est pas le bon chemin ».