Dieu prend soin de chacun et connaît chacun, affirme Benoît XVI

« Il n’est pas un Dieu lointain »

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ROME, Vendredi 11 juin 2009 (ZENIT.org) – « Dieu prend personnellement soin de moi, de nous, de l’humanité. Je ne suis pas laissé seul », a déclaré le pape Benoît XVI en commentant, pour la conclusion de l’Année sacerdotale, le psaume de la messe du Sacré Cœur : « Le Seigneur est mon berger, je ne manque de rien » (Ps 23).

Le pape insiste sur la proximité de Dieu : « Dieu prend personnellement soin de moi, de nous, de l’humanité. Je ne suis pas laissé seul, perdu dans l’univers et dans une société devant laquelle on demeure toujours plus désorientés. Il prend soin de moi. Il n’est pas un Dieu lointain, pour lequel ma vie compterait très peu ».

Il fait observer que pour les autres religions mais aussi pour le siècle des Lumières, « Le Dieu unique était bon, mais lointain cependant. Il ne constituait pas un danger, mais il n’offrait pas davantage une aide. Il n’était donc pas nécessaire de se préoccuper de lui. Il ne dominait pas. (…). Ce Dieu avait construit le monde et s’en était ensuite évidemment retiré ».

Benoît XVI insiste sur cette proximité de Dieu : «  Il est beau et consolant de savoir qu’il y a une personne qui m’aime et qui prend soin de moi. Mais il est encore plus décisif qu’existe ce Dieu qui me connaît, qui m’aime et se préoccupe de moi (…). Cette pensée devrait nous rendre véritablement joyeux. Laissons cela pénétrer profondément en nous ».

La mission du prêtre s’inscrit dans ce mouvement : « Dieu veut que nous, en tant que prêtres, en un petit point de l’histoire, nous partagions ses préoccupations pour les hommes. En tant que prêtres, nous voulons être des personnes qui, en communion avec sa tendresse pour les hommes, prenons soin d’eux, leur permettons d’expérimenter concrètement cette tendresse de Dieu ».

C’est dans cette perspective positive que Benoît XVI présente les « lois » de Dieu : « Nous comprenons ainsi que ces directives de Dieu ne sont pas des chaînes, mais sont la voie qu’Il nous indique. Nous pouvons en être heureux et nous réjouir parce que dans le Christ elles sont devant nous comme une réalité vécue. Lui-même nous a rendus heureux. Dans notre cheminement avec le Christ, nous faisons l’expérience de la joie de la Révélation, et comme prêtres nous devons communiquer aux gens la joie liée au fait que nous a été indiquée la voie juste ».

C’est aussi la promesse de la présence du Christ auprès de l’humanité même dans la mort : « l’homme. La route de chacun de nous nous conduira un jour dans le ravin obscur de la mort dans lequel personne ne peut nous accompagner. Et il sera là. Le Christ lui-même est descendu dans la nuit obscure de la mort. Là aussi, il ne nous abandonne pas. Là aussi, il nous guide ».

Le pape évoque les « vallées obscures de la tentation, du découragement, de l’épreuve, que tout être humain doit traverser », où le Christ se rend présent, c’est pourquoi le pape a prié ainsi : « Oui, Seigneur, dans les obscurités de la tentation ; dans les heures sombres où toutes les lumières semblent s’éteindre, montre-moi que tu es là. Aide-nous, prêtres, afin que nous puissions être auprès des personnes qui nous sont confiées et qui sont dans ces nuits obscures. Afin que nous puissions leur montrer ta lumière ».

Mais le pape commente aussi les armes spirituelles dont dispose l’Eglise par l’image psalmique du « bâton avec lequel elle protège la foi contre les falsificateurs, contre les orientations qui sont, en réalité, des désorientations » : « L’usage même du bâton peut être un service d’amour ».

Et puis, il y a le contraire de l’amour : « Nous voyons aujourd’hui qu’il ne s’agit pas d’amour, quand on tolère des comportements indignes de la vie sacerdotale. De même il ne s’agit pas non plus d’amour quand on laisse proliférer l’hérésie, la déformation et la décomposition de la foi, comme si nous inventions la foi de façon autonome ».

Le pape a conclu sur la fête du Sacré Cœur en disant : « Chaque chrétien et chaque prêtre devrait, à partir du Christ, devenir une source qui communique la vie aux autres. Nous devrions donner l’eau de la vie à un monde assoiffé ». Il a fait cette prière : « Seigneur, nous te remercions parce que tu as ouvert ton cœur pour nous ; parce que dans ta mort et dans ta résurrection tu es devenu source de vie. Fais que nous soyons des personnes vivantes, vivantes de ta source, et donne-nous de pouvoir être nous aussi des sources, en mesure de donner à notre temps l’eau de la vie. Nous te remercions pour la grâce du ministère sacerdotal. Seigneur bénis-nous et bénis tous les hommes de ce temps qui sont assoiffés et en recherche. »

Anita S. Bourdin

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ZENIT Staff

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