ROME, Jeudi 3 juin 2010 (ZENIT.org) - En cette fête du Saint-Sacrement, Benoît XVI a souligné comment Jésus Christ est le « Médiateur universel du salut ». Le pape souligne que dans le mystère de l'Eucharistie, ce qui « transforme » le pain et le vin, c'est « l'amour divin ». Et que cet amour « transforme l'extrême violence et l'injustice extrême en acte suprême d'amour et de justice ».
Le pape a en effet présidé la messe de la solonnité du « Corpus Domini » en la basilique du Latran, ce jeudi soir, et non sur le parvis de la basilique, en raison du mauvais temps, et avec une demi-heure de retard. La messe a été suivie de l'adoration eucharistique en la basilique et d'une longue prière d'intercession devant le Saint-Sacrement exposé sur l'autel principal. La procession jusqu'à Sainte-Marie Majeure a en effet été annulée en raison de l'orage. L'adoration s'est achevée vers 21h15.
Le pape a offert une méditation sur le sacerdoce du Christ, en expliquant le lien entre sacerdoce et eucharistie : « Le sacerdoce du Nouveau testament est étroitement lié à l'eucharistie. C'est pourquoi aujourd'hui, en la solennité du Corpus Domini, et quasi au terme de l'Année sacerdotale, nous sommes invités à méditer sur le rapport entre l'Eucharistie et le Sacerdoce du Christ ».
Le pape a souligné la joie qui entoure cette fête en disant : « C'est la joie de la communauté, la joie de l'Eglise tout entière, qui, en contemplant et en adorant le Très Saint-Sacrement, reconnaît en lui la présence réelle et permanente de Jésus, Grand prêtre éternel ».
Le pape a notamment rappelé le sens de la communion de ses disciples avec le Christ : lors de la Dernière Cène « Jésus a transformé le pain et le vin dans son Corps et son Sang, afin que les disciples puissent se nourrir de lui et vivre en communion intime et réelle avec lui ».
Benoît XVI a aussi souligné que dans la Dernière Cène, Jésus a « anticipé son sacrifice, un sacrifice non rituel, mais personnel » : le Christ agit alors « mu par cet « esprit éternel » par lequel il s'offrira ensuite sur la Croix ».
Le pape a commenté les paroles et les gestes de l'institution de l'Eucharistie et le fait de la « transusbstantiation » en disant : « En rendant grâce et en bénissant, Jésus transforme le pain et le vin. C'est l'amour divin qui transforme : l'amour par lequel Jésus accepte de façon anticipée de se donner lui-même tout entier pour nous. Cet amour c'est l'Esprit Saint, l'Esprit du Père et du Fils, qui consacre le pain et le vin et change leur substance dans le Corps et dans le Sang du Seigneur, en rendant présent dans le sacrement le sacrifice même qui s'accomplit ensuite de façon sanglante sur la Croix ».
Le pape a donc conclu sa réflexion sur le lien entre le sacerdoce du Christ et l'Eucharistie en soulignant le rôle de l'Esprit Saint : « Le Christ a été prêtre, vrai et efficace, parce qu'il était plein de la force de l'Esprit Saint, plein de toute la plénitude de l'amour de Dieu, et cela justement « la nuit où il a été livré », à « l'heure des ténèbres » (cf. Lc 22,53). C'est cette force divine, celle-la même qui a réalisé l'Incarnation du Verbe, qui transforme l'extrême violence et l'injustice extrême en acte suprême d'amour et de justice ».
Benoît XVI a souligné comment le sacerdoce des fidèles et celui des prêtres concourent à la transformation du monde : « Voilà l'œuvre du sacerdoce du Christ, dont l'Eglise a hérité, et qu'elle prolonge dans l'histoire sous la double forme du sacerdoce commun des baptisés et le sacerdoce ordonné des ministres, pour transformer le monde par l'amour de Dieu ».
Le pape a conclu sur la joie de la présence eucharistique en disant : « Tous, prêtres et fidèles, nous nous nourrissons de la même eucharistie, tous nous nous prosternons pour l'adorer, parce qu'en elle est présent notre Maître et Seigneur, est présent le Corps de Jésus, victime et prêtre, salut du monde. Venez, exultons avec des cris de joie. Venez adorons ! Amen ».
Anita S. Bourdin