ROME, Vendredi 28 mai 2010 (ZENIT.org) - Face à une « crise planétaire » qui nous révèle la « précarité » du monde que « nous nous sommes construits », les religions jouent un rôle décisif pour « retrouver le sens du bien commun universel », a déclaré le cardinal Jean-Louis Tauran, président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, à l'ouverture de la manifestation « Places de mai », le 26 mai, à Assise, en Italie.
L'événement, riche en débats, rencontres et itinéraires, en est à sa troisième édition et se déroule jusqu'au 30 mai, entre l'Ombrie et la Toscane. Organisé par l'association Rondine Cittadelle de la Paix avec le soutien du Service national pour le projet culturel de la conférence épiscopale italienne (CEI), sous le thème : « Viedipace » (« Chemins de paix »).
« Benoît XVI, a souligné le cardinal Tauran, selon des sources rapportées par l'agence Sir, nous rappelle que seule une bonne hiérarchie de biens humains permet de promouvoir un vrai développement ». En cela, « les religions sont décisives, surtout parce qu'elles enseignent la fraternité, la paix, éduquent à donner de l'espace à Dieu ».
« Si nous voulons prévenir les guerres et les conflits, bâtir une société solidaire, a-t-il ajouté, tous les croyants doivent unir leurs forces aux côtés de ceux qui œuvrent en faveur du respect des droits humains, de la sauvegarde de la famille et de la vie, de la liberté religieuse, et contre ce qui contredit le vrai bien de la personne humaine ».
Pour le card. Tauran, « les croyants de religions différentes contribuent concrètement à la paix quand ils sont capables de voir en l'autre un frère porteur de valeurs positives et unissent leurs efforts et leurs initiatives pour collaborer ensemble ».
Au cours d'une méditation tenue à Assise dans la salle « della spoliazione » (du dépouillement) à l'évêché, où François ôta ses vêtements devant son évêque, Mgr Domenico Sorrentino, évêque d'Assise -Nocera Umbra- Gualdo Tadino, a invité à suivre l'exemple du saint en introduisant dans le dialogue entre les religions et entre les cultures une « spiritualité de la nudité ».
Ceci signifie, a-t-il expliqué, « mûrir dans notre capacité à nous mettre en relation réciproque avec humilité, en nous ouvrant à l'accueil de l'autre ». Cela signifie aller à la rencontre de l'autre « désarmés », avec une conception « non agressive de sa propre vérité », mais non pour autant « désorientés » qui est l'attitude « de celui qui pense que la paix se bâtit en réduisant à zéro toute vérité ».