ROME, Vendredi 14 mai 2010 (ZENIT.org) – Mgr Renato Volante, observateur permanent du Saint-Siège auprès de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture, a invité à donner la priorité à l’agriculture pour éradiquer la faim.
L’intégralité de son intervention a été publiée par L’Osservatore Romano.
Dans son intervention à la Conférence de la FAO pour l’Amérique Latine et les Caraïbes qui s’est déroulée dans la ville de Panama (26 au 30 avril), le haut prélat a rappelé « le rôle central de l’agriculture dans l’activité économique et sa contribution déterminante pour un développement réellement durable ».
Citant Benoît XVI lors de sa visite au siège de la FAO à Rome, le 16 novembre 2009, il a rappelé que « la notion de coopération doit être cohérente avec le principe de subsidiarité : il est nécessaire d’engager « les communautés locales dans les choix et les décisions relatives à l’usage des terres cultivables » (ibid.), parce que le développement humain intégral requiert des choix responsables de la part de tous et demande une attitude solidaire » (n. 3).
La situation dans la région a été « rendue complexe » en raison de « nombreux facteurs autour desquels s’élaborent des stratégies souvent destinées à favoriser des secteurs individuels plus que d’offrir une vision unitaire du développement, comme celle qui met au centre les exigences de la personne », a-t-il ajouté. « Le Saint-Siège est convaincu que le manque d’attention envers une telle orientation pourrait limiter les résultats espérés, surtout là où le sous-développement, la malnutrition et la dégradation de l’environnement pèsent le plus ».
Mgr Volante s’est également arrêté sur le « rôle croissant des nouvelles techniques de travail agricole et le soutien qu’elles reçoivent ». « Il ne s’agit pas d’opposer aux résultats disponibles grâce à la recherche scientifique et technologique une attitude fermée envers des systèmes de production innovateurs (…) mais de penser à un équilibre ordonné entre de tels systèmes et la prévention adaptée des risques pour les personnes et pour les écosystèmes ».
« Cela signifie que la recherche doit être destinée à renforcer la production agricole en raison de la demande croissante d’aliments, en n’oubliant jamais que la priorité de l’utilisation des aliments est, comme le mot lui-même l’indique, l’alimentation et en reconnaissant par ailleurs le caractère durable de la production agricole et de la protection de l’environnement ».
Le haut prélat a enfin invité à prêter une attention particulière à la « famille et à son caractère central dans les zones rurales ». Il a jugé la famille rurale « garante de méthodes de production qui correspondent aux caractéristiques du territoire et des écosystèmes ».
« Si nous réussissions à transformer nos sociétés en grandes familles, sans égoïsme et pleines d’amour, le problème de la faim n’existerait pas », a-t-il conclu.
Marine Soreau