ROME, Mardi 9 février 2010 (ZENIT.org) – Dans une société de plus en plus sécularisée et sourde aux valeurs du christianisme, le cardinal Walter Kasper, président du Conseil pontifical pour l’unité des chrétiens, a évoqué l’importance de la « coopération entre les Eglises ».
Un symposium de trois jours s’est ouvert, le 8 février, au siège du Conseil pontifical pour l’unité des chrétiens, pour faire le point sur 40 ans de dialogue œcuménique. Catholiques, luthériens, anglicans, réformés et méthodistes y participent.
A la base des travaux, un livre du cardinal Walter Kasper, président du dicastère, sur la « récolte des fruits » : « Harvesting the Fruits. Basic Aspects of Christian Faith in Ecumenical Dialogue » – Continuum, Londra, 2009).
Sur Radio Vatican, le 8 février, le haut prélat a évoqué ce symposium, soulignant la nécessité de « recueillir les fruits d’un dialogue long de 40 ans ».
« Nous avons une grande pile de documents que nous aimerions rendre plus digestes pour que les communautés puissent commencer à les recevoir. Nous ne voulons pas que ces documents restent poussiéreux et soient seulement des sujets de dissertation pour les étudiants. Une réception vivante est nécessaire », a-t-il affirmé.
Pour le cardinal Kasper, ce symposium sera aussi l’occasion de « réfléchir avec nos partenaires sur les prochains pas de l’œcuménisme à entreprendre sur la base de ce à quoi nous sommes arrivés ».
« Le premier pas est certainement la réception » de ce qui a déjà été fait, a-t-il souligné en évoquant des « fruits très riches ». « Il faut réfléchir à la manière de les rendre présents au niveau des paroisses, des communautés ecclésiales ».
Le second point, « c’est que nous devons renforcer et confirmer ce que nous avons en commun, parce que nous oublions souvent, par exemple, la doctrine commune sur la christologie, sur la croix, sur la résurrection du Christ, sur la trinité ».
Enfin, le cardinal a souligné l’importance de « la coopération entre les Eglises, parce que nous avons déjà beaucoup en commun et que nous devons aussi donner ensemble un témoignage de notre foi dans une société qui est plus ou moins sécularisée et qui ne partage pas nos valeurs éthiques : c’est là que les Eglises doivent – peuvent – parler d’une seule voix ».
Marine Soreau