ROME, Lundi 1er Février 2010 (ZENIT.org) – Après la présentation du livre « Pourquoi il est saint. Le vrai Jean-Paul II raconté par le postulateur de la cause de béatification », Mgr Slawomir Oder, postulateur de la cause de béatification de Jean Paul II, est revenu sur certains traits de la personnalité du pape défunt.
Sur Radio Vatican, le 31 janvier, il l’a notamment évoqué comme « un pèlerin de l’Absolu », un « mystique » qui a su « regarder le monde avec les yeux de l’homme, conscient de la présence de Dieu dans l’histoire ». « Un homme qui a su lire les signes de la présence de Dieu dans les événements de l’histoire, dans les personnes qu’il rencontrait ».
Jean-Paul II était « un homme amoureux de Dieu, un homme amoureux de son sacerdoce, un homme qui a su identifier son amour pour le Christ par toute sa vie », a ajouté Mgr Oder en évoquant « la plénitude de son humanité ».
Chez le pape polonais, il existait « une continuité naturelle dans la figure de l’homme et du souverain pontife ». « Jean-Paul II a vraiment été une personne transparente, lumineuse », a-t-il expliqué.
Evoquant le rapport de Jean-Paul II avec la Sainte Vierge, Mgr Oder a rappelé que sa vie tout entière pouvait « se définir à travers son expression ‘Totus tuus’ ». « Nous devons toujours rappeler qu’il a vécu cette rencontre avec Marie comme une voie préférentielle, particulièrement intense d’un point de vue affectif, spirituel, mais une voie qui le menait au Christ ».
Le postulateur de la cause de Jean-Paul II s’est également arrêté sur le « génie féminin » si souvent souligné par le pape défunt. Il a notamment évoqué les « témoignages de femmes qui sont arrivés durant le procès de béatification ».
« Je me souviens en particulier de la lettre d’une femme musulmane qui m’est parvenue durant le procès ». Fille d’une famille de diplomates ayant eu des contacts fréquents avec le Saint Père, « elle m’a écrit ne s’être jamais sentie aussi valorisée dans sa féminité que quand elle entendait Jean-Paul II parler de Marie ».
Le cœur du pape polonais « était certainement le cœur d’un père qui incarnait la paternité universelle ». « On le sentait très lié à son pays, comme d’une terre où il avait ses racines », a ajouté Mgr Oder. « Mais l’arbre de sa vie a grandi de manière si belle, si régulière, qu’il a rempli le monde ». « C’est pourquoi il est émouvant de voir combien les personnes dispersées dans le monde parlent de ‘notre pape’, le considérant vraiment comme ‘le leur’ ».
Marine Soreau