ROME, Lundi 11 janvier 2010 (ZENIT.org) – Chercher la vérité sans préjugés, en utilisant notre raison d’une façon à la fois ouverte et humble. Telle est l’invitation que Benoît XVI a lancée plusieurs fois aux non croyants et qu’il a réitérée en la fête de l’Epiphanie, en partant de la recherche des mages.
Cette invitation constitue le thème central de la réflexion du Père Federico Lombardi, s.j., directeur du Bureau de presse du Saint-Siège, dans le dernier numéro d’« Octava Dies », le bulletin hebdomadaire d’information du Centre de télévision du Vatican dont il est aussi le directeur.
« Ils auraient pu dire : ‘faisons-le tout seuls, nous n’avons besoin de personne, évitant ainsi, selon notre mentalité actuelle, toute ‘contamination’ entre la science et la Parole de Dieu », souligne le père jésuite en rappelant les paroles du pape le jour de l’Epiphanie. « Or les Mages poursuivent une recherche de vaste ampleur, sans préjugés, dans la perspective d’un savoir qui ne se suffise pas à lui seul, conscient de la complexité du monde et des diverses significations qui le traversent ».
Le pape a présenté les mages comme des « personnes intelligentes et en quête de sens, mais humbles et ouvertes, et donc très courageuses car, relève-t-il, il faut un courage authentique pour croire à ce qui est vraiment grand, plus grand que ce à quoi on pouvait humainement s’attendre ».
« Le thème du rapport fécond et de confiance entre la raison et la foi, de l’ouverture de la raison à la foi, est un thème ancien de la pensée chrétienne, mais redevenu très actuel et si souvent évoqué avec vigueur par le pape qu’il en est devenu une des caractéristiques de son magistère », ajoute le père Lombardi.
Une caractéristique, poursuit-il, dont nous devons nous approprier et que nous devons traduire « avec enthousiasme dans l’engagement culturel d’aujourd’hui, dans le dialogue avec les chercheurs de la vérité, spirituellement libres ».
« Il y a eu l’année dernière des occasions scientifiques importantes, comme l’anniversaire darwinien et l’Année de l’astronomie, mais tous les grands thèmes touchés dans la récente encyclique constituent eux aussi un domaine de défi pour une raison ouverte aux exigences de l’éthique et aux interrogations sur le sens du développement humain », ajoute-t-il.
« Les mages rentrent avec joie dans leur pays, conclut le P. Lombardi. Nous devons chercher la vérité avec goût, sans avoir peur de regarder vers le haut pour retrouver enfin les points de référence adéquats de l’extraordinaire aventure de l’homme dans le monde ».