ROME, Jeudi 7 janvier 2009 (ZENIT.org) – A Noël, les fidèles du Pakistan ont vécu dans un tel climat de peur que la participation aux célébrations a connu une baisse de 40% par rapport aux années précédentes.
L’archevêque de Lahore, Mgr Lawrence Saldanha, souligne que les chrétiens craignant d’être la cible d’attentats suicides, le gouvernement avait doté les églises du pays d’un important dispositif de sécurité.
Dans un entretien à l’association internationale Aide à l’Eglise en détresse (AED), l’archevêque s’est dit reconnaissant à la police pour sa réponse aux menaces d’attaques contre les chrétiens à l’occasion de Noël.
Même si l’affluence aux célébrations a diminué d’environ 40% par rapport aux années précédentes, ceux qui sont venus à l’église « ont une foi très solide » et qu’ils n’ont pas été arrêtés par les risques liés à la sécurité.
« Il y avait une atmosphère merveilleuse dans les églises », a-t-il reconnu. « Les fidèles étaient décidés à fêter et ont participé avec grand enthousiasme ».
Mgr Saldanha, qui préside la Conférence des évêques catholiques du Pakistan, a rapporté que de nombreuses églises de Rawalpindi et de la capitale Islamabad, ont été dotées d’« un système de sécurité très sophistiqué ».
Les fidèles ont fait de longues queues pour être contrôlés par la police, qui utilisait des détecteurs de métaux et autres appareils pour éviter des situations de danger. Ailleurs, les fidèles ont été protégés par des policiers en uniforme et en civil qui contrôlaient les temples.
Cela dit, pour réduire les risques certaines célébrations ont été annulées, de même que les marchés et les rencontres. Les fonctions religieuses de Noël dans les édifices non religieux comme les écoles et les hôtels, ont par ailleurs été suspendues.
« Le moral est plutôt bas, a reconnu l’archevêque. Pour beaucoup, le système de sécurité mis en place signifiait qu’aller à la messe était dangereux ».
