ROME, Jeudi 24 décembre 2009 (ZENIT.org) – Le Saint-Siège a rappelé le caractère central de « l’énergie » pour « obtenir des objectifs durables de développement ».
Mgr Michael Banach, observateur permanent du Saint-Siège auprès du Bureau des Nations unies et des Institutions spécialisées à Vienne, s’est exprimé lors de la 13e session de la Conférence générale des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI). Son intervention, prononcée le 10 décembre dernier, a été publiée dans L’Osservatore Romano en italien du 24 décembre.
Mgr Banach a tout d’abord réaffirmé le « caractère central de la personne humaine » pour « un développement équitable, accessible et durable », rappelant la « nécessité d’un équilibre entre le développement social et économique industriel ».
« Le respect pour la dignité et pour la liberté de toute personne intéressée par les programmes de développement doit être la force première de notre œuvre », a-t-il affirmé. « Le débat sur le développement industriel révèle qu’aucune personne ni aucun groupe ne vit dans l’isolement ». Ainsi, « ce qui touche les uns touche les autres ».
En évoquant « cette idée de solidarité humaine, nous ne pouvons perdre de vue la nécessité d’une administration responsable qui demande une attention au bien commun et va au-delà des intérêts individuels limités à tous niveaux ».
« Les effets du changement climatique, la question des ressources hydriques et de la sécurité alimentaire, la mobilisation des ressources énergétiques et du tourisme durable doivent être liés aux débats sur la santé, l’éducation, l’alimentation, la politique de l’habitat et la sécurité », a ajouté le prélat.
Evoquant notamment la question de la sécurité, Mgr Banach a rappelé l’importance du caractère « central » de l’énergie « pour obtenir des objectifs durables de développement ».
« Avec environ deux milliards de personnes encore privées d’électricité dans le monde et un nombre encore plus grand de personnes qui utilisent les biomasses traditionnelles, améliorer l’accès à des services énergétiques de confiance, à la portée de tous, avec un faible impact environnemental, est un défi important pour éradiquer la pauvreté », a-t-il affirmé.
Le prélat a enfin évoqué l’urgence « de transformer les systèmes mondiaux d’énergie parce que les modalités actuelles causent de graves dommages à la santé humaine, au climat de la Terre et aux systèmes écologiques dont dépend toute la vie et parce que l’accès à des services énergétiques propres et de confiance est un pré-requis vital pour soulager la pauvreté ».
Le Saint-Siège a encore une fois rappelé que si l’aide envers les pauvres est « nécessaire », elle « n’est pas suffisante ». « Les pays doivent coopérer pour une efficacité renouvelée et plus grande des structures internationales dans des sphères telles que l’économie, le commerce, le développement industriel, la finance et le transfert de technologie », a conclu Mgr Banach.
Marine Soreau