ROME, Jeudi 24 décembre 2009 (ZENIT.org) – L’Union catholique internationale de la presse souligne le rôle des médias dans la construction d’une justice économique et exhorte les journalistes à servir l’humanité et la création plutôt que les agendas personnels.
Elle l’a affirmé dans un document intitulé « Médias pour une Justice sociale et économique », publié cette semaine pour « rappeler avec force le rôle important du journalisme dans la recherche de solutions durables aux problèmes auxquels nous faisons face partout dans le monde ».
« La justice sociale et économique est le fondement de la paix et de la prospérité à travers le monde », déclare le document, remarquant la « responsabilité particulière » des journalistes et des experts des médias « pour faire en sorte que la justice sociale et économique prévale, avec comme objectif d’éliminer les conflits, les guerres, etc. ».
C’est pourquoi l’Union de la presse a souligné que ce document, adopté durant l’Assemblée générale du 31 octobre, a pour but d’« inspirer les journalistes et les professionnels des médias pour qu’ils puissent travailler à établir des modèles de justice et de paix à travers le monde, et susciter une telle réflexion dans les forums et les lieux décisionnels et politiques ».
Ce texte a été préparé par des écrivains, des journalistes, des professeurs et des experts en Europe, en Asie, en Amérique du Nord, en Afrique, au Moyen-Orient, dans les Caraïbes et en Océanie et souligne « la belle histoire du journalisme », observant que « quand des crises se sont produites, des journalistes ont toujours osé prendre la parole pour indiquer la voie à suivre, aussi bien aux peuples qu’aux leaders ».
Actuellement, déclare le document, le monde est confronté à de nombreuses questions comme « la consommation, la standardisation, la destruction de l’environnement, la mondialisation, une injuste rémunération et une inacceptable dépendance du pauvre face au riche ».
L’Union catholique internationale de la presse a aussi exprimé le souhait que le document aide les journalistes et les experts des médias dans l’acte noble d’explorer de telles questions et d’en faire une priorité à l’ordre du jour de nos sociétés.
Bien être mondial
« Les experts des médias et les journalistes ont probablement le rôle le plus important à jouer face à de telles situations économiques et sociales. Le journalisme est la profession ou la pensée critique et l’analyse sérieuse en faveur du bien-être de tous peuvent précéder toute parole ou action ».
« En ce sens », affirme le document, « personne ne peut être journaliste s’il ou elle discrimine ou dévalue l’autre au nom d’un orgueil national, ethnique ou religieux ».
« Un journaliste est au service de l’humanité et de la nature et non au service des intérêts personnels de quelques-uns ».
L’Union déclare aussi que « les médias doivent s’élever au-dessus des différences qui sont en même temps nécessaires pour distinguer et apprécier, afin de servir des objectifs importants et viser le bien-être de tous ». Ainsi, « les médias peuvent alors éclairer sans cesse les politiques et les actions qui vont contre le bien commun et le bien-être et amènent des conséquences désastreuses ».
« Si les médias ne sont pas capables de faire cela, il n’est personne d’autre pour identifier les injustices », a observé l’Union.
Le document a aussi souligné la nécessité de créer « des médias qui débordent le cadre national de même que celui des intérêts et des cultures, de façon à pouvoir servir l’humanité en considérant avec largeur d’esprit les divers points de vue et expériences de vie ».
« Tous les journalistes, éditeurs et experts, sans tenir compte de leurs conditions de travail et de leurs salaires, doivent être conscient de l’important appel qui leur est adressé de servir toute l’humanité ». « C’est certainement le seul chemin pour faire progresser et établir graduellement la justice sociale et économique ».
