ROME, Lundi 14 Décembre 2009 (ZENIT.org) – « Nous devons avoir une identité pour survivre sinon, nous n’avons aucune consistance », a estimé le cardinal Jean-Louis Tauran, président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, à l’issue d’un congrès organisé à Rome, le 12 décembre, suite à la récente sentence (3 novembre) de la Cour européenne des Droits de l’homme de Strasbourg demandant d’enlever les crucifix des écoles italiennes.
Sur Radio Vatican, le 13 décembre, le haut prélat a rappelé que « les racines chrétiennes sont un fait parce que la première école, les premières universités ont été fondées par l’Eglise ». « Nous ne pouvons donc pas comprendre l’Europe sans ces éléments qui ne sont pas des concepts mais des faits historiques ». « Ainsi, nous devons avoir une identité pour survivre, sinon, nous n’avons aucune consistance », a-t-il dit.
Evoquant la sentence de la cour de Strasbourg qui veut retirer les crucifix des lieux publics, il a estimé qu’il s’agit d’« une ingérence dans la culture d’un peuple ». « C’est une question d’identité. Le crucifix fait partie de la culture en Italie et le peuple italien a donc tout à fait le droit de conserver sa spécificité culturelle ».
Sur le rôle des chrétiens en Europe pour favoriser les racines chrétiennes, le cardinal Tauran a enfin affirmé qu’ils doivent « avoir le courage de la différence pour apporter une contribution spécifique du christianisme dans le débat public d’aujourd’hui ».
« Comme je l’ai dit, nous ne demandons pas l’asile, nous faisons partie de cette réalité de la société ». « Dieu nous a plantés dans ce monde, dans la société d’aujourd’hui pour fleurir, et nous ne devons donc avoir aucun complexe : nous faisons partie de ce monde et nous sommes plus que jamais décidés à contribuer au développement intégral des européens », a-t-il souligné.