ROME, Lundi 14 décembre 2009 (ZENIT.org) - Le gouvernement du Monténégro est soucieux de « promouvoir la paix et l'équilibre entre les populations et les confessions religieuses », indique le Vatican. 

Le pape a reçu ce matin en audience au Vatican le Premier ministre du Monténégro, M. Milo Djukanović, qui a ensuite rencontré le cardinal- secrétaire d'Etat, Tarcisio Bertone, et le secrétaire pour les relations avec les Etats, Mgr Dominique Mamberti. 

Un communiqué du Saint-Siège fait état, à l'issue de cette visite, d'entretiens « cordiaux » et d'un « échange d'opinion fructueux sur des thèmes d'actualité internationale et sur la situation de la région et les principaux défis qui l'attendent ». 

Ces entretiens ont aussi permis de souligné « la précieuse contribution que la minorité catholique significative apporte à la société du Monténégro ». Ont été évoqués également « des thèmes d'actualité » comme « l'engagement du gouvernement pour promouvoir la paix et l'équilibre entre les populations et les confessions religieuses présentes dans le pays ».  

En effet, la majorité de la population du Monténégro (plus de 600.000 habitants en tout) est faite de chrétiens orthodoxes (les Monténégrins sont 43 % , les Serbes 35, 8 %, les Macédoniens 0, 1%). La petite république balkanique accueille aussi une minorité de musulmans d'origine albanaise (5 %). Les catholiques sont soit d'origine bosniaque (7, 7 % de Bosniaques dans le pays), soit croate (1 % de Croates), soit slovène (les Slovènes représentant 0, 1 % de la population). 

Par un vote de mai 2006, le Monténégro est devenu autonome par rapport à la Serbie. Le Saint-Siège a reconnu le nouveau statut politique du pays le 19 juin 2006. 

L'ambassadeur du Monténégro près le Saint-Siège, M. Antun Sbutega, a été reçu par Benoît XVI le 22 janvier 2007. Dans son discours, le pape a fait observer que « lorsque le message évangélique du salut parvint sur les terres du Monténégro, embrassant à la fois la tradition orientale et occidentale, [il] s'est toujours caractérisé comme un lieu privilégié de la rencontre œcuménique que nous appelons tous de nos vœux ».  

Le pape avait souligné la bienveillance des orthodoxes : « La pleine reconnaissance de la vie et des objectifs de la communauté catholique dans le cadre de la société monténégrine, réalisée il y a plus d'un siècle, s'est révélée utile à la souveraineté de l'Etat et a été appréciée dans le cadre de la mission spécifique de  l'Eglise. Dans cette circonstance historique spécifique, comment ne pas souligner l'attitude respectueuse de l'Eglise orthodoxe de l'époque, qui ne s'opposa pas à une entente avec le Siège apostolique? Celle-ci vit même dans cette étape un instrument utile pour mieux subvenir aux besoins spirituels de la population. Il est souhaitable que cette disposition chrétienne puisse encore progresser ». 

Le pape s'est aussi réjoui que « la rencontre entre chrétiens et musulmans ait elle aussi trouvé au Monténégro des réalisations convaincantes ». 

Anita S. Bourdin