ROME, Mardi 1er décembre 2009 (ZENIT.org) - Près de 30 000 personnes venant de toute l'Italie et de l'étranger, ont participé aux funérailles de Natuzza Evolo, célébrées le 3 novembre dernier en Calabre. Originaire du diocèse de Cosenza, elle est considérée comme une mystique des temps modernes. Elle était la fondatrice des Cénacles de prière.
« Pour nous, elle est déjà sainte parce qu'elle est maintenant au Paradis », a affirmé l'évêque de Mileto-Nicotera-Tropea, Mgr Luigi Renzo, dans l'homélie de la célébration.
Selon le témoignage de nombreuses personnes qui accourraient pour lui demander des prières ou des conseils, des traces de sang apparaissaient sur son corps durant le Carême, et pour lesquelles il n'a jamais été possible de trouver une explication scientifique.
On a aussi souvent parlé des cas d'hémographie et surtout de l'état de transe dans lequel elle se trouvait parfois. Selon le quotidien de la Conférence épiscopale italienne, la première fois que cela arriva, le 26 juillet 1936, des médecins cherchèrent, sept heures durant, à comprendre ce qu'il se passait.
L'épisode le plus significatif advint en 1944, quand Natuzza raconta l'une de ses visions où on lui demandait la construction « d'une grande maison pour soulager les jeunes, les personnes âgées et tous ceux qui se trouvent dans le besoin, ainsi qu'une grande église que l'on appellerait ‘Cœur Immaculé de Marie refuge des âmes' ». Natuzza Evolo avait fréquemment des apparitions de la Vierge et du Christ, mais aussi des saints et des morts.
Quarante trois ans plus tard, le 13 mai 1987, l'évêque de Mileto, Mgr Domenico Tarcisio Cortese, donna son accord pour la création d'une association devenue ensuite une fondation, qui portait ce nom et qui avait pour but la réalisation de cette œuvre.
Natuzza Evolo est morte le 1er novembre, à l'âge de 85 ans.
« Je me demande ce que pense l'Eglise de Mamma Natuzza - a reconnu Mgr Renzo -, et la réponse se trouve dans la participation de tant de confrères évêques à cette cérémonie ». Cinq évêques (de trois diocèses de Locri-Gerace, Catanzaro-Squillace et Lamezia et deux évêques émérites) et plus de 100 prêtres ont participé aux funérailles.
Depuis la fin de l'adolescence, Natuzza, mariée ensuite à un menuisier, mère de cinq enfants, avait été au centre de phénomènes inexplicables et paranormaux.
« Natuzza n'est pas grande à cause de ces phénomènes », a affirmé l'évêque. « Natuzza est grande pour sa foi, son amour, pour son ‘oui' total donné à Jésus souffrant ».
Dans l'homélie, Mgr Renzo a souligné que « Natuzza, femme de santé fragile, mais forte dans la foi, a montré son courage, sa grandeur d'âme, au moment de la mort ».
L'évêque, présent à ses côtés peu avant sa mort, lui a demandé : « Natuzza, voulez-vous embrasser le Crucifix ? ». « Comme si elle se réveillait d'une torpeur de souffrance, elle a ouvert les yeux, elle a acquiescé, et en se penchant, elle a embrassé le crucifix. En cet état de souffrance et de douleur, elle s'est oubliée et a embrassé le crucifix reproduit sur ma croix pectorale ».