ROME, Vendredi 27 novembre 2009 (ZENIT.org) – Benoît XVI plaide pour les migrants mineurs « qui ont besoin d’un milieu social qui permette et favorise leur développement physique, culturel, spirituel et moral ».
« La célébration de la Journée mondiale du migrant et du réfugié m’offre à nouveau l’occasion de manifester la sollicitude constante que l’Eglise nourrit à l’égard de ceux qui vivent, de différentes façons, l’expérience de l’émigration », écrit Benoît XVI dans son message, en date du 16 octobre, pour la 96e Journée mondiale du Migrant et du Réfugié, qui sera célébrée le 17 janvier 2010. Un message consacré aux migrants et réfugiés mineurs.
Des millions d’enfants
« Si la Convention des droits de l’enfant affirme clairement qu’il faut toujours protéger l’intérêt du mineur (cf. art. 3), auquel doivent être reconnus les droits fondamentaux de la personne au même titre que l’adulte, malheureusement, dans la réalité, cela n’est pas toujours le cas », déplore le pape.
Benoît XVI cite à ce propos le message de Jean-Paul II, du 22 septembre 1990, au secrétaire général des Nations unies, à l’occasion du Sommet mondial pour les Enfants, qui disait déjà : « Je suis témoin de la condition bouleversante de millions d’enfants dans tous les continents. Ils sont très vulnérables parce qu’ils sont les moins capables de faire entendre leur voix ».
« Je souhaite de tout cœur, fait observer Benoît XVI, que l’on réserve la juste attention aux migrants mineurs, qui ont besoin d’un milieu social qui permette et favorise leur développement physique, culturel, spirituel et moral. Vivre dans un pays étranger sans points de référence effectifs leur crée, en particulier à ceux qui sont privés du soutien de la famille, d’innombrables et parfois graves problèmes et difficultés ».
Nés dans un pays d’accueil
« Un aspect propre à la migration des mineurs est constitué par la situation des jeunes nés dans les pays d’accueil ou de celle des enfants qui ne vivent pas avec leurs parents émigrés après leur naissance, mais qui les rejoignent par la suite », fait observer le pape.
« Ces adolescents font partie de deux cultures avec les avantages et les problématiques liés à leur double appartenance, une condition qui offre toutefois la possibilité de faire l’expérience de la richesse de la rencontre entre différentes traditions culturelles ».
Benoît XVI demande que ces jeunes aient accès à « l’école » et qu’ils puissent « s’insérer ensuite dans le monde du travail », et que l’on « facilite leur intégration sociale grâce à des structures éducatives et sociales adéquates ».
Demandeurs d’asile
« L’adolescence représente une étape fondamentale pour la formation de l’être humain », insiste le pape.
Benoît XVI insiste sur la situation des « réfugiés qui demandent l’asile, fuyant pour diverses raisons leur pays, où ils ne reçoivent pas de protection adéquate »et dont le nombre « est en augmentation ».
Le pape demande des « mesures de prévention, de protection et d’accueil appropriées, selon ce que prévoit également la Convention des droits de l’Enfant elle-même (cf. art. 22) ».
Solidarité envers l’étranger
C’est pourquoi Benoît XVI invite « tous les chrétiens » à prendre conscience de ce « défi social et pastoral » en faisant cette recommandation : Que « chacune de nos interventions concrètes doit se nourrir avant tout de foi dans l’action de la grâce et de la Providence divine ».
Et ceci pour que « l’accueil et la solidarité envers l’étranger, en particulier s’il s’agit d’enfants » soit une « annonce de l’Evangile de la solidarité ».
L’Eglise , ajoute le pape « encourage les responsables des nations, des organisations et des institutions internationales, afin qu’ils promeuvent des initiatives en leur faveur ».
On peut retrouver les cinq messages de Benoît XVI pour cette journée internationale sur le site Internet du Vatican.
Anita S. Bourdin