ROME, Dimanche 15 Novembre 2009 (ZENIT.org) – Benoît XVI a invité les prélats brésiliens à poursuivre « une évangélisation constante et méthodique, conscients que la formation authentiquement chrétienne de la conscience est décisive pour une vie de foi profonde ainsi que pour la maturation sociale et le bien-être véritable et équilibré de la communauté humaine ».
Le pape a reçu, le 14 novembre, un groupe d’évêques de la Conférence épiscopale du Brésil, en visite ad limina, à Rome.
« Une vie sociale authentique trouve son commencement dans la conscience de chacun », a insisté le pape. « Puisque la conscience bien formée pousse à réaliser le véritable bien de l’homme, l’Eglise, spécifiant quel est ce bien, éclaire l’homme et, à travers toute la vie chrétienne, cherche à éduquer sa conscience ».
« Nous ne pourrons jamais nous décourager de notre appel à la conscience », a-t-il poursuivi. « Continuez à travailler pour le triomphe de la cause de Dieu, non pas avec l’âme triste de celui qui ne perçoit que les carences et les dangers, mais avec la ferme confiance de celui qui sait pouvoir compter sur la victoire du Christ ».
Un domaine primordial : la bioéthique
« Parlez au cœur de votre peuple, réveillez les consciences, réunissez les volontés dans une action commune contre une vague de violence croissante et une dépréciation de l’être humain », a par ailleurs exhorté le Saint Père. « Ce dernier, d’un don de Dieu accueilli dans l’intimité amoureuse du mariage entre un homme et une femme, est devenu un être vu comme un simple produit humain ».
« Un domaine primordial et crucial de l’affrontement culturel entre la technique considérée comme un absolu et la responsabilité morale de l’homme est aujourd’hui celui de la bioéthique, où se joue de manière radicale la possibilité même d’un développement humain intégral », a rappelé le pape en citant son encyclique Caritas in veritate.
Pour Benoît XVI, « il s’agit d’un domaine particulièrement délicat et décisif, où émerge avec une force dramatique la question fondamentale de savoir si l’homme s’est produit lui-même ou s’il dépend de Dieu ». « Les découvertes scientifiques en ce domaine et les possibilités d’intervention technique semblent tellement avancées qu’elles imposent de choisir entre deux types de rationalité, celle de la raison ouverte à la transcendance et celle d’une raison close dans l’immanence technologique », a-t-il conclu devant les prélats brésiliens.