ROME, Jeudi 12 Novembre 2009 (ZENIT.org) - Entre la communauté catholique et la communauté orthodoxe, il y a des différences historiques et de tradition. « Nous ne voulons pas et nous ne pouvons pas simplement effacer ces différences, mais pour nous chrétiens, l'amour est le commandement définitif. Nous devons être disposés à pardonner et à dépasser la faute pour une meilleur compréhension des autres ».
C'est ce qu'a affirmé le cardinal Walter Kasper, président du Conseil pontifical pour l'unité des chrétiens, durant l'eucharistie célébrée dans l'archi-cathédrale de la bienheureuse Vierge Marie de Minsk, dimanche 8 novembre.
Cette célébration a marqué le début de son second voyage en Biélorussie, à l'invitation du métropolite orthodoxe Filarete de Minsk et en présence de l'archevêque de Washington, le cardinal Theodore McCarrick.
La raison du voyage est de rencontrer le métropolite Filarete et les professeurs de l'Institut de théologie de l'université d'Etat de Biélorussie.
Le dicastère du Vatican, a affirmé le cardinal Kasper, « a coopéré avec le métropolite Filarete et avec l'Institut de théologie pendant des années. Actuellement, nous sommes de bons amis et le même objectif nous guide : travailler ensemble pour atteindre la pleine communion entre l'Eglise catholique et l'Eglise orthodoxe ».
Mgr Tadeusz Kondrusiewicz, archevêque de Minsk-Mohilev, et le visiteur apostolique des grecs-orthodoxes de Biélorussie, l'archimandrite Siarhej Hayek, étaient présents à l'Eucharistie.
Le cardinal Kasper a souligné la « contribution significative » des catholiques biélorusses pour « promouvoir l'unité chrétienne dans ce pays », rappelant que le dialogue oecuménique « n'arrive pas seulement dans les conférences de théologie mais aussi dans la vie de tous les jours ».
« Dans notre quotidien, nous rencontrons beaucoup de chrétiens orthodoxes : entre proches, sur le lieu de travail, souvent aussi dans les familles ».
« Nous devons nous intéresser les uns aux autres, nous intéresser à la foi chez nos proches, la manière dont chacun est guidé par sa foi, et respecter cela chez les uns et chez les autres ».
Après la messe, le cardinal a béni un chemin de croix, œuvre du sculpteur Andryenka Uladzimir Aliaksandravich.
Le lendemain, les cardinaux Kasper et McCarrick, accompagnés de Mgr Kondrusiewicz, ont visité l'Institut de théologie « Saint Cyrille et Méthode » de Minsk.
Le cardinal Kasper y a insisté sur l'importance du dialogue œcuménique « dont l'objectif est avant tout celui de trouver des réponses aux défis dangereux et compliqués du temps présent ».
L'un d'entre eux, a rappelé le haut prélat, est celui qu'affronte la Commission inter-chrétienne dans la recherche de solutions pacifiques au conflit en Terre Sainte.
Le cardinal McCarrick a affirmé que dans son pays, les Etats-Unis, « la relation entre les représentants chrétiens est bonne, et les orthodoxes et les gréco-catholiques ne font pas exception ».
Inma Álvarez