ROME, Jeudi 12 novembre 2009 (ZENIT.org) – A propos de l’adoption d’enfants en France, par des personnes du même sexe, les évêques rappellent la priorité du « bien de l’enfant ».
« Les droits et le bien de l’enfant limitent le droit à l’enfant », écrit en effet aujourd’hui Mgr Jean-Charles Descubes, archevêque de Rouen, et président du Conseil Famille et Société, de la conférence des évêques de France.
Il fait observer que « pour l’enfant, la différence irréductible des sexes de ses parents est la base et le modèle qui lui permet de construire son identité et de se situer à sa juste place parmi d’autres ».
« Le droit français reconnaît la possibilité pour une personne célibataire d’adopter des enfants », rappelle l’archevêque.
Et il se réfère à l’arrêt de la Cour européenne des Droits de l’Homme du 22 janvier 2008, affirmant que « les autorités françaises ne pouvaient dès lors, sous peine de discrimination, refuser l’agrément administratif préalable à la procédure d’adoption à une personne célibataire vivant en couple avec une personne du même sexe ».
Du fait de cet arrêt, le Tribunal administratif de Besançon « vient de déclarer infondé le refus du Conseil général du Jura d’accorder un tel agrément », indique Mgr Descubes.
Il constate les réactions de beaucoup de personnes qui « souhaitent voir dans cette décision un pas vers une évolution législative autorisant les personnes homosexuelles à adopter des enfants », car « le refus actuel du droit français est perçu comme discriminatoire ».
Or Mgr Descubes fait observer que « l’adoption n’est pas une question de droits individuels mais a pour but la protection de l’enfant, privé de ses parents naturels » et que « c’est l’intérêt supérieur de l’enfant qui doit guider les décisions politiques et administratives ». Ce qu’il résume par cette formule : « Les droits et le bien de l’enfant limitent le droit à l’enfant ».
« L’adoption, souligne l’archevêque, permet à des enfants de faire l’expérience d’une famille et d’y être éduqué avec des repères de filiation qui doivent demeurer clairs ».
Or, ajoute-t-il, « une famille requiert la complémentarité de deux êtres, homme et femme, dont l’union trouve sa source dans la différence sexuelle inscrite dans les corps ».