ROME, Mercredi 28 octobre 2009 (ZENIT.org) – « Entre Rome et Pékin » : une exposition sur Matteo Ricci, le grand jésuite, apôtre et ami de la Chine, est organisée au Vatican sous la houlette du prof. Antonio Paolucci. Elle a été présentée ce mercredi 28 octobre au Vatican.
L’évêque de Macerata, Mgr Claudio Giuliodori, évoque l’« aventure missionnaire extraordinaire » de ce « géant », « modèle d’évangélisation de la culture, et d’inculturation de l’Evangile ».
L’exposition est organisée par le Comité pour les célébrations du IVe centenaire de la mort du P. Matteo Ricci (1552-1610), en collaboration avec les Musées du Vatican, la curie généralice des Jésuites et l’université pontificale grégorienne.
Elle est installée place Saint-Pierre dans le « bras de Charlemagne, » du nom de la statue équestre de Charlemagne qui trône au départ du côté gauche (en regardant la basilique Saint-Pierre) de la colonnade du Bernin. L’exposition restera ouverte du 30 octobre 2009 au 24 janvier 2010.
La conférence de presse a été présidée par le cardinal Giovanni Lajolo, président du gouvernorat de l’Etat de la Cité du Vatican, entouré de Mgr Claudio Giuliodori, évêque de Macerata-Tolentino-Recanati-Cingoli-Treia, du Prof. Antonio Paolucci, directeur des Musées du Vatican, du prof. Giovanni Morello, président de la Fondation pour les Biens et activités artistiques de l’Eglise, de l’avocat Adriano Ciaffi, président du comité promoteur pour les célébrations du IVe centenaire de la mort du P. Matteo Ricci, et du P. Federico Lombardi, S.J., directeur de la salle de presse du Saint-Siège.
Mgr Giugliodori souhaite que ces célébrations stimulent « l’amitié avec le peuple chinois » et « renforcent les liens de communion avec les catholiques de ce grand pays, comme l’a souhaité le Saint-Père dans la lettre qu’il leur a adressée en mai 2007, où il cite Matteo Ricci à différentes reprises en rappelant son style et sa méthode (cf. n. 4) ».
L’évêque de Macerata a évoqué cette « aventure missionnaire extraordinaire » qui l’a conduit à « construire, pour la première fois dans l’histoire, un vrai pont de dialogue et d’échange entre l’Europe et la Chine ». Il insiste sur le fait que cette rencontre « a marqué profondément la marche de l’humanité jusqu’à nos jours ».
« Sa méthode de dialogue et d’inculturation apparaît très actuelle, insiste l’évêque, et sous de nombreux aspects, pas encore dépassé ».
L’exposition, explique Mgr Giuliodori, veut ainsi rendre hommage à ce « géant de la foi et de l’amitié entre les peuples », qui a vécu en Chine pendant 28 ans – et qui repose à Pékin, où il est mort -, et « offrir à tous l’occasion d’approfondir sa connaissance et pour se confronter à ce modèle d’évangélisation de la culture, et d’inculturation de l’Evangile, qui (…) n’a pas d’égal dans l’hisotire de l’humanité ».
Cette exposition veut manifester, a-t-il ajouté, que « son œuvre a jailli de la fidélité à ce mandat missionnaire de Jésus dont le P. Matteo Ricci a été le témoin selon le charisme innovateur de saint Ignace de Loyola ».
Déjà, en mai dernier, le pape Benoît XVI a invité à « approfondir la connaissance » de la « personnalité » et de l’ « activité » du P. Matteo Ricci, sj, et spécialement du Traité sur l’Amitié (De amicitia – Jiaoyoulun) dans lequel le pape voit un « modèle de rencontre fructueuse entre les civilisations européenne et chinoise » et pour « l’inculturation du christianisme en Chine ».
Le pape Benoît XVI avait en effet adressé un message à Mgr Giuliodori pour stimuler les initiatives pour la célébration du IVe centenaire de la mort du P. Matteo Ricci, originaire de Macerata, une mort survenue à Pékin le 11 mai 1610.