ROME, Mardi 20 octobre 2009 (ZENIT.org) – Il est possible de mener des « réconciliations dans les groupes et mouvements de la paroisse » : le synode a entendu ce témoignage et ces propositions venues de Yamoussoukro.
M. Assandé Martial Eba, membre de la « Fondation Internationale Notre Dame de la Paix », de Yamoussoukro, en Côte d’Ivoire, propose en effet six domaines de formation pour favoriser l’émergence de décideurs chrétiens soucieux du bien commun et donc de la réconciliation, de la justice et de la paix.
Il rapporte ce qui a déjà été fait dans le domaine de la réconciliation : « Durant ces années, nous avons eu à procéder à des réconciliations en vue de maintenir dans ces différentes communautés la paix sociale. Nous avons été sollicités maintes fois pour mener des réconciliations dans les groupes et mouvements de la paroisse ».
Il cite en particulier cet arbitrage des « Sages »: « Pour maintenir la paix sociale dans notre village, et surtout pour qu’y règne la justice, nous avons mis en place un Conseil de Sages dont nous faisons partie, qui œuvre à côté de la chefferie, pour la réconciliation dans les familles qui connaissent des conflits.
Il cite également cette formation des employeurs à la justice sociale : « Pour maintenir la cohésion entre les travailleurs et surtout faire régner la justice et la paix sociale, nous avons toujours conseillé et incité les employeurs à la mise en place d’instruments de bonne gouvernance devant assurer à l’entreprise une bonne culture de justice garant de la paix sociale ».
C’est pourquoi, au niveau régional et national il suggère six pistes de travail pour construire la paix et la justice : « En vue de favoriser l’émergence d’une nouvelle race de laïcs, des laïcs leaders capables de tenir haut le flambeau de la foi dans leurs milieux de vie, afin d’y faire régner la justice et la paix et surtout se montrer de véritables agents de réconciliation pour l’avancement de l’Église en Afrique et pour le meilleur devenir de notre continent, nous souhaitons voir le présent Synode approfondir ces solutions:
« 1- Mise en place d’une nouvelle méthode de catéchèse appropriée devant prendre en compte la dimension de conversion des cœurs.
« 2- Favoriser la formation spirituelle, civique, morale et politique des laïcs au regard de la doctrine sociale de l’Église.
« 3- Introduire dans le programme de formation des Séminaristes, la gestion comptable et financière des paroisses et autres structures diocésaines.
« 4- Favoriser la mise en place des Associations dans divers secteurs d’activités et leur affecter des aumôniers.
« 5- Favoriser la mise en place d’une structure des laïcs qui sera en étroite collaboration avec les conférences épiscopales pour étudier, analyser et donner des avis sur toutes les questions relevant de la vie des Églises.
« 6- Favoriser l’institution du diaconat permanent et le service des ordres mineurs ».
Rappelons que le 20 mai 1992, la République de Côte d’Ivoire a reconnu « la personnalité juridique de la « Fondation Internationale Notre-Dame de la Paix de Yamoussoukro », constituée et érigée par le Souverain Pontife avec la personnalité canonique et civile dans l’État de la Cité du Vatican ».