ROME, Lundi 14 septembre 2009 (ZENIT.org) - Un nouveau centre pour personnes séropositives a été à récemment inauguré au milieu des bidonvilles de Kayole, à Nairobi, au Kenya, rapporte l'agence vaticane Fides

La crise alimentaire rend encore pire les conditions de transmission du virus du VIH de la mère séropositive à ses propres enfants, explique Fides. C'est l'allaitement au sein de la part des femmes séropositives qui est la phase la plus critique pour le nouveau-né. La difficulté de trouver de la nourriture et la crise économique conduisent les mères à renoncer à l'allaitement artificiel, trop coûteux, pour éviter à l'enfant les problèmes immédiats de malnutrition, mais en augmentant l'exposition à la contamination de l'enfant et donc à la mort. 

Après deux ans de travail par l'organisation non gouvernementale Intersos con Wofak, ONG kényane, née de femmes en grandes parties séropositives, et par la communauté locale du bidonville, le centre a finalement pris forme et pourra accueillir plus de 100 personnes parmi celles qui chaque mois réclament des consultations, de l'aide, des informations et des médicaments ; un réfectoire sera également ouvert, garantissant un plat chaud à 150 enfants, chaque jour. 

A travers un programme alimentaire, Intersos fournit des repas aux enfants de Kayole depuis près de dix ans, mais aujourd'hui avec l'aggravation de la crise alimentaire, les conditions de vie précaires des habitants du slum vont de pire en pire. Le Kenya est en effet en train d'enregistrer le chiffre le plus élevé d'affamés des dernières années : quasiment 4 millions, selon les estimations du programme alimentaire des Nations unies, le PAM.  

Le prix élevé des céréales et la sécheresse prolongée poussent la population des campagnes à chercher de la nourriture dans les villes déjà  surpeuplées, et surtout dans les zones marginalisées des bidonvilles. La faim et la malnutrition menacent en partie les personnes séropositives, qui sans un régime adéquat risquent de voir annulés les effets des médicaments antirétroviraux.