ROME, Lundi 7 septembre 2009 (ZENIT.org) - Des « biohackers », c'est-à-dire des « bricoleurs de ‘laboratoires-maison' qui s'organisent pour mener des recherches sur le vivant dans le courant de la culture des hackers informatiques » font l'objet d'un article dans le supplément du quotidien français ‘Le Monde' du 5 septembre, signale « Gènéthique », la synthèse de presse de la Fondation Jérôme Lejeune.
Ils revendiquent, explique « Gènéthique », la compétence technique, la solidarité, l'irrespect à l'égard des autorités et des savoirs établis et un « désir irrépressible de démonter tout ce qui leur tombe sous la main pour voir comment ça marche ».
Les biohackers entendent mener leurs recherches en toute liberté, loin des laboratoires officiels. Scientifiques ou simples curieux, ils bénéficient de la démocratisation de l'accès au savoir permis par internet.
Un groupe baptisé DIYbio (Do-it-Yourself Biology) réunit ainsi des biohackers dont les membres s'adonnent à différents bricolages dans le domaine des manipulations génétiques : modification du génome de bactéries, analyse de leur propre ADN, fabrication de « machines génétiques » destinées au grand public...
Ils visent la « démocratisation des manipulations génétiques » et la levée du « préjugé » selon lequel « les manipulations génétiques et les OGM sont un crime contre la nature ou contre la volonté divine ».
Dans ce but, ils rejettent le concept de secret de fabrication et refusent de déposer brevets et copyrights sur leurs inventions. N'importe qui a le droit de les reprendre pour les modifier ou les améliorer à condition que les versions ultérieures restent elles aussi libres et ouvertes.
Les « biohackers » se disent conscients des risques inhérents au génie génétique, risques qu'ils considèrent cependant contrôlables. Un petit groupe de militants de Boston a d'ailleurs rédigé et diffusé un ensemble de règles de sécurité et de transparence à l'usage des débutants pour éviter les accidents et rassurer la population et les pouvoirs publics...