Le pape aux moniales : soyez des flambeaux de prière et d’amour

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Visite au sanctuaire Notre-Dame de la Quercia

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ROME, Lundi 7 septembre 2009 (ZENIT.org) – Lors de sa rencontre, hier dimanche, avec les moniales cloîtrées du diocèse de Viterbe (Italie), le pape leur a rappelé leur engagement à la prière comme le devoir essentiel de toute vie consacrée. 

« Vous, moniales de vie contemplative – a affirmé le pape dans le court discours qu’il a prononcé au sanctuaire de Notre-Dame de la Quercia à Viterbe – , vous avez la mission dans l’Eglise d’être des flambeaux qui, dans le silence des monastères, brillent de prière et d’amour pour Dieu ».  

Le sanctuaire, situé à plus de deux kilomètres du centre ville, conserve une image sacrée peinte sur une tuile enchâssée dans le tronc d’un chêne (en italien « quercia ») pendant près de 50 ans, entraînant au cours de l’histoire la dévotion de nombreux saints et papes. 

Comme cardinal, Joseph Ratzinger – presque un an avant d’être appelé à la tête de la Congrégation pour la doctrine de la foi – avait visité le sanctuaire de Notre-Dame de la Quercia, le 18 novembre 1982. Il y avait célébré la messe et tenu une conférence devant 150 prêtres diocésains dans le théâtre paroissial. 

Certains faits extraordinaires sont liés à la dévotion des fidèles pour Notre-Dame de la Quercia, comme la terrible peste de 1467 qui cessa de manière improvisée ou lorsque la ville resta miraculeusement indemne durant le bombardement de Viterbe en janvier 1944. 

« Je vous confie mes intentions, les intentions du pasteur de ce diocèse et les nécessités de tous ceux qui vivent sur cette terre », a affirmé Benoît XVI aux moniales cloîtrées. « En cette année sacerdotale, je vous confie surtout les prêtres, les séminaristes et les vocations, a-t-il ajouté. Soyez, par votre silence priant, leur soutien ‘à distance’ et exercez envers eux votre maternité spirituelle, offrant au Seigneur le sacrifice de votre vie pour leur sanctification et pour le bien des âmes ». 

Le pape a ensuite adressé  une invocation à Marie, lui confiant le sort de la communauté diocésaine de Viterbe, et lui demandant de veiller sur le successeur de Pierre et sur l’Eglise universelle et d’obtenir « le don de la paix pour les peuples et pour l’humanité tout entière ». 

« Fais de nos familles chrétiennes des pépinières de vie évangélique, enrichies du don de nombreuses vocations au sacerdoce et à la vie consacrée, a-t-il ajouté. Maintiens fermement l’unité de nos familles, touchées aujourd’hui de toutes parts ». 

« Tourne ton regard vers les hommes et les femmes de notre époque, vers les peuples et leurs gouvernants, vers les nations et les continents – a-t-il continué – ; console celui qui pleure, celui qui souffre, celui qui peine sous l’injustice humaine, soutient celui qui vacille sous le poids de la fatigue et regarde l’avenir sans espérance ». 

« Encourage celui qui travaille pour construire un monde meilleur où la justice triomphe et où règne la fraternité, où cessent l’égoïsme, la haine et la violence », a enfin exhorté le pape. 

Peu avant de rejoindre le sanctuaire de Notre-Dame de la Quercia, Benoît XVI avait accompli une halte au sanctuaire de la co-patronne de Viterbe, sainte Rose, morte à l’âge de 18 ans (1233-1251), et dont la tombe devint immédiatement un lieu de pèlerinage et de guérisons. 

Le 3 septembre est le jour où l’on fête le souvenir de la translation du corps de sainte Rose. On raconte qu’après avoir fait trois fois ce rêve, Alexandre IV ordonna que le corps de la jeune fille fut transféré de la modeste sépulture où il se trouvait, dans la fosse commune de Santa Maria in Poggio, jusqu’au proche monastère des Clarisses où la jeune fille avait tenté d’entrer sans succès. 

Durant l’inspection canonique, le corps de Rose se révéla indemne et les roses dont on l’avait entouré à sa mort étaient restées fraîches et parfumées. Le 4 septembre 1258, le pape en personne prit part à la procession de la translation.  

Sur la place attenante au sanctuaire, Benoît XVI a rencontré les « porteurs de sainte Rose », vêtus du traditionnel habit blanc et d’une coiffe rouge, qui ont montré au pape la « Machine de sainte Rose », que l’on transporte tous les 3 septembre au soir dans les rues de la ville. 

Depuis plus de 750 ans, les habitants de Viterbe rappellent en effet la première translation en transportant une statue de la sainte sur un baldaquin qui a pris avec les siècles des dimensions colossales. Le modèle actuel de la « machine » s’appelle « Fleur du Ciel ».

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ZENIT Staff

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