ROME, Mardi 18 août 2009 (ZENIT.org) - Le pape Benoît XVI a nommé aujourd'hui comme son envoyé spécial au Monténégro pour les célébrations en l'honneur de saint Kotor, en octobre prochain, le cardinal Franc Rodé, C.M., préfet de la congrégation romaine pour les Instituts de vie consacrée et les Sociétés de vie apostolique.

Le cardinal Rodé représentera le pape lors des célébrations du XIIe centenaire de la translation des reliques de saint Tryphon, martyr, à Kotor, le 17 octobre prochain.

Depuis le IXe siècle, la baie de Kotor célèbre la Saint-Tryphon en l'hommage de ce martyr du IIIe siècle, aujourd'hui encore vénéré dans toute la région.

Dès fin janvier, on commence à prier le saint patron de Kotor, et les célébrations atteignent leur apogée leur jour de la Saint-Tryphon, le 3 février. Mais il est inscrit au martyrologe romain le 1er février, jour anniversaire de son martyre, en 251, en Bithynie (Asie Mineure).

Les reliques sont encensées par orthodoxes et catholiques, et des célébrations solennelles sont organisées. La cathédrale de Kotor, qui est dédiée au saint, attire de nombreux catholiques, mais aussi des visiteurs d'autres confessions et des athées.

La marine présente un spectacle devant la cathédrale, avant de suivre une procession jusqu'au centre-ville.

Tryphon était originaire de Phrygie, ainsi que Respice son compagnon. Ils furent élevés par leurs familles, dans la foi chrétienne.

En 251, ils furent arrêtés parce qu'ils étaient chrétiens et furent conduits à Nicée devant le gouverneur de Bithynie, Aquilin, qui les fit cruellement torturer.

Mais aucun tourment n'ébranla leur attachement au Christ mort et ressuscité. Aquilin les fit décapiter le 1er février.


Angélus du 15 août, Assomption de la Vierge Marie

ROME, Lundi 17 Août 2009 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous les paroles que Benoît XVI a prononcées à l’Angélus, depuis sa résidence d’été de Castel Gandolfo, à l’occasion de la solennité de l’Assomption de Marie, le 15 août.

AVANT L’ANGELUS

Chers frères et sœurs,

Au cœur du mois d’août, temps de vacances pour beaucoup de familles et pour moi aussi, l’Eglise célèbre la solennité de l’Assomption de la Bienheureuse Vierge Marie. C’est une occasion privilégiée pour méditer sur le sens dernier de notre existence, aidés par la liturgie d’aujourd’hui qui nous invite à vivre dans ce monde tournés vers les biens éternels, pour partager la même gloire que Marie, la même joie que notre Mère. Tournons donc le regard vers Notre-Dame, étoile de l’espérance, qui éclaire notre chemin terrestre, en suivant l’exemple des saints et des saintes qui ont eu recours à elle en toute circonstance. Vous savez que nous célébrons l’Année Sacerdotale en mémoire du saint Curé d’Ars, et je voudrais puiser dans les pensées et les témoignages de ce saint curé de campagne quelques réflexions qui peuvent tous nous aider, spécialement nous, les prêtres, à raviver notre amour et notre vénération pour la Vierge Très Sainte.

Les biographes attestent que saint Jean-Marie Vianney parlait de la Vierge avec dévotion, et en même temps avec familiarité et spontanéité. « La Sainte Vierge – avait-il coutume de répéter – est sans tache, ornée de toutes les vertus qui la rendent si belle et agréable à la Sainte Trinité » (B. Nodet, Le curé d’Ars : sa pensée, son cœur). Et encore : « Le cœur de cette bonne Mère n’est qu’amour et miséricorde, elle ne désire que nous voir heureux. Il suffit seulement de se tourner vers elle pour être exaucé » (ibid., 307). Le zèle du prêtre transparaît dans ces expressions. Animé du souffle apostolique, il se réjouit de parler de Marie aux fidèles, et il ne se fatigue jamais de le faire. Même pour un mystère difficile comme celui de l’Assomption, il savait le présenter par des images efficaces comme celle-ci : : « L’homme était créé pour le ciel. Le démon a brisé l’échelle qui nous y menait. Notre Seigneur, par sa Passion, nous en a formé une autre… La Sainte Vierge est en haut de l’échelle et la tient à deux mains » (ibid.).

Le saint Curé d’Ars était surtout attiré par la beauté de Marie, beauté qui coïncide avec le fait d’être l’Immaculée, seule créature conçue sans l’ombre d’un péché. « La Sainte Vierge – affirmait-il – est cette belle créature qui n’a jamais dégoûté le bon Dieu » (ibid., 306). Quel exemple de bon et fidèle pasteur donna-t-il avant tout, même dans cet amour filial pour la Mère de Jésus, grâce auquel il se sentait attiré vers le ciel. « Si je n’allais pas au ciel – s’exclamait-il – comme je serais peiné ! Je ne verrais jamais la Sainte Vierge, cette créature si belle ! » (ibid., 309). Il consacra donc plusieurs fois sa paroisse à la Vierge, recommandant particulièrement aux mamans de faire la même chose chaque matin avec leurs enfants. Chers frères et sœurs, faisons nôtres les sentiments du saint Curé d’Ars. Et avec la même foi, tournons nous vers Marie montée au Ciel, lui confiant de manière particulière les prêtres du monde entier.

APRES L’ANGELUS

A l’issue de la prière de l’Angélus, le pape a salué les fidèles en différentes langues. Voici ce qu’il a dit en français :

En ce jour de l’Assomption, j’accueille avec joie les pèlerins de langue française venus à Castel Gangolfo pour la prière de l’Angélus. Au cœur de ce mois d’août, qui pour beaucoup est un temps de repos, l’Église nous donne de célébrer la gloire sans pareille de la Vierge Marie. Humble servante du Seigneur elle a été associée dans son corps à la résurrection de son fils Jésus, devenant pour toute l’humanité un gage d’espérance. En contemplant Marie, je vous invite à vous ouvrir comme elle à la confiance et à vous abandonner à la tendresse et à la fidélité de Dieu. Que la Vierge Marie veille sur l’Église et sur toutes les familles !

© Copyright du texte original plurilingue : Librairie Editrice du Vatican

Angélus du dimanche 16 août

ROME, Lundi 17 Août 2009 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous les paroles que Benoît XVI a prononcées ce dimanche 16 août à l’Angélus, depuis sa résidence d’été de Castel Gandolfo.

AVANT L’ANGELUS

Chers frères et sœurs !

Nous avons célébré hier la grande fête de l’Assomption de Marie, et nous lisons aujourd’hui dans l’Evangile ces paroles de Jésus : « Je suis le pain vivant, descendu du ciel » (Jn 6, 51). On ne peut pas ne pas être touché par cette correspondance, qui tourne autour du symbole du « ciel » : Marie a été « montée » dans le lieu d’où son Fils était « descendu ». Naturellement, ce langage, qui est biblique, exprime en termes figuratifs quelque chose qui n’entre jamais complètement dans le monde de nos concepts et de nos images. Mais arrêtons-nous un moment pour réfléchir ! Jésus se présente comme le « pain vivant », c’est-à-dire la nourriture qui contient la vie même de Dieu et qui est en mesure de la communiquer à celui qui la mange, la vraie nourriture qui donne la vie, qui nourrit réellement en profondeur. « Qui mangera ce pain vivra à jamais. Et même, le pain que je donnerai, c’est ma chair pour la vie du monde » (Jn 6, 51). Eh bien, de qui le Fils de Dieu a pris sa « chair », son humanité concrète et terrestre ? Il l’a prise de la Vierge Marie. Dieu a pris d’Elle son corps humain pour entrer dans notre condition mortelle. A son tour, à la fin de son existence terrestre, le corps de la Vierge a été admis au ciel par Dieu qui l’a fait entrer dans la condition céleste. C’est une sorte d’échange, dont Dieu a toujours la pleine initiative, mais, comme nous l’avons vu à d’autres occasions, dans un certain sens, il a aussi besoin de Marie, du « oui » de la créature, de sa chair, de son existence concrète, pour préparer la substance de son sacrifice : le corps et le sang, à offrir sur la Croix, cet instrument de vie éternelle et, dans le sacrement de l’Eucharistie, cette nourriture et boisson spirituelles.

Chers frères et sœurs, ce qui est arrivé à Marie vaut, de manière différente mais réelle, pour chaque homme et chaque femme, parce que Dieu demande à chacun de nous de l’accueillir, de mettre à sa disposition notre cœur et notre corps, notre existence tout entière, notre chair – dit la Bible -, pour qu’il puisse habiter dans le monde. Il nous appelle à nous unir à Lui dans le sacrement de l’Eucharistie, Pain rompu pour la vie du monde, pour former avec l’Eglise son Corps historique. Et si nous disons oui, comme Marie, dans la mesure même de notre « oui », ce mystérieux changement se produit aussi pour nous et en nous : nous sommes admis dans la divinité de Celui qui a pris notre humanité. L’Eucharistie est le moyen, l’instrument de cette transformation réciproque qui a toujours Dieu comme but et acteur principal : il est la tête et nous les membres, il est la Vigne et nous les sarments. Celui qui mange de ce pain et vit en communion avec Jésus en se laissant transformer par Lui et en Lui, est sauvé de la mort éternelle : bien sûr il meurt comme tout le monde, participant aussi au mystère de la passion et de la croix du Christ, mais il n’est plus esclave de la mort, et il ressuscitera le dernier jour, pour jouir de la fête éternelle avec Marie et avec tous les saints.

Ce mystère, cette fête de Dieu commence ici bas : c’est le mystère de la foi, de l’espérance et de l’amour, que l’on célèbre dans la vie et dans la liturgie, spécialement eucharistique, et qui s’exprime dans la communion et dans le service au prochain. Prions la Sainte Vierge afin qu’elle nous aide à nous nourrir toujours avec foi du Pain de vie éternelle pour expérimenter déjà sur la terre la joie du Ciel.

APRES L’ANGELUS

A l’issue de la prière de l’Angélus, le pape a salué les fidèles en différentes langues. Voici ce qu’il a dit en français :

Je suis heureux de saluer les francophones présents pour la prière de l’Angélus, particulièrement les jeunes venus d’Afrique. Hier nous avons eu la joie de célébrer la fête de l’Assomption de Marie et la liturgie nous a exhortés à tourner notre regard vers le ciel. Aujourd’hui, je vous convie à accueillir le don que le Christ nous fait de lui-même dans l’Eucharistie. En recevant dans la foi cette nourriture indispensable, le chrétien y puise la force qui permet de se donner tout entier à ses frères. Je vous invite donc à garder la porte de votre cœur toujours grande ouverte, et à être jour après jour, les témoins de la tendresse du Seigneur auprès de toutes les personnes qui sont dans le besoin matériellement ou spirituellement. Soyez sans relâche les messagers de la Bonne Nouvelle !

© Copyright du texte original plurilingue : Librairie Editrice du Vatican