ROME, Lundi 31 août 2009 (ZENIT.org). – La Fondation Notre-Dame crée à Paris un fonds de solidarité appelé « Mains ouvertes » pour réagir aux urgences, annonce le diocèse de Paris.
Créée par le cardinal Jean-Marie Lustiger, il y a dix sept ans, la Fondation Notre-Dame a pour vocation d’encourager, d’accompagner et de financer des projets dans les domaines de la solidarité, de l’éducation et de la culture.
Chaque année, elle apporte ainsi son soutien à une soixantaine de projets non cultuels liés à des associations parisiennes.
La dimension de solidarité et d’entraide permet de recréer des liens, ouvrir des lieux d’accueil, favoriser la formation des jeunes, aider les enfants à s’épanouir, donner une chance aux personnes qui sortent de prison.
Plus de 400 projets d’associations (1) ont été soutenues depuis son lancement. Cette expérience est donc profitable pour une nouvelle avancée en matière d’action sociale immédiate.
Pour répondre à des besoins urgents, la Fondation Notre-Dame a décidé de créer un fonds de solidarité intitulé : « Mains ouvertes ». Il permet d’apporter très rapidement un soutien financier à une personne ou à une famille accompagnée par une association travaillant avec l’une des 110 paroisses de Paris.
La période économique est difficile pour nombre de familles, d’individus, rencontrant des situations très récentes de pauvreté, différentes de la grande pauvreté, voire de la misère. Or, les familles monoparentales, plus nombreuses à Paris que dans le reste de la France (26% contre 17%), sont également très vulnérables économiquement, surtout avec plusieurs enfants (3 et plus) : 44% vivent sous le seuil de pauvreté à Paris (2).
Les ménages qui étaient déjà les plus fortement touchés par la crise (13 % des ménages métropolitains) ont modifié leurs comportements. En particulier, les trois quarts d’entre eux ont été à découvert plus que par le passé, la moitié a eu des difficultés pour s’acquitter de certaines factures et les deux tiers ont sollicité une aide sociale ou amicale plus qu’auparavant (3).
Ce fonds va ainsi permettre d’apporter un soutien financier à une personne ou à une famille, dès lors qu’elle est accompagnée par une association. C’est un vrai coup de pouce qui pourra donc s’avérer souvent décisif pour éviter que son bénéficiaire ne bascule dans de trop grandes difficultés qui s’enchaînent en une spirale bien connue.
En dotant initialement le fonds de solidarité de 100 000 euros, la Fondation Notre-Dame ne se substitue pas aux interventions des pouvoirs publics
Les besoins qui peuvent être pris en charge sont déjà bien définis :
– impayés de loyers susceptibles de provoquer des expulsions
– retards de paiement
– aide complémentaire pour permettre à la personne de s’engager dans une formation
– dettes de frais d’obsèques d’un parent lorsque qu’un descendant direct se retrouve en recherche d’emploi
– aide complémentaire pour le séjour en maison de repos après une hospitalisation
– acquisition d’un fauteuil électrique pour une personne poly handicapée, etc …
A titre d’exemple, le premier bénéficiaire est un enfant d’une famille monoparentale en difficulté sociale afin de participer à la prise en charge de ses frais de scolarité et de cantine.
Les besoins sont examinés depuis le 1er août. La Fondation Notre-Dame s’engage à répondre dans un délai de cinq jours maximum, sur la base d’une présentation de la situation transmise par l’association qui établit la demande de soutien.
Ce principe souple et simple fera l’objet d’une évaluation en septembre 2010 avant d’être éventuellement reconduit.
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(1) Aux Captifs La Libération ; Accueil Goutte d’Or ; Un toit pour tous à Clignancourt ; Centre Corot ; Août Secours Alimentaire ; La Luciole ; etc )
(2) Etude CAF, Ile de France, 2005
(3) Enquête CREDOC : Les conséquences de la crise auprès des ménages et plus particulièrement des plus pauvres – Décembre 2008