ROME, Mardi 25 août 2009 (ZENIT.org) – L’Osservatore Romano en italien du 26 août salue la restauration de la plus ancienne synagogue de Beyrouth, qui s’inscrit dans un projet plus global.
« L’étoile de David de la synagogue de Beyrouth – trace de l’une des communautés juives les plus florissantes du Moyen Orient – émerge à nouveau du temps et des ruines grâce aux travaux de restauration, prélude symbolique de la fin de la difficile situation dans laquelle se trouvent les juifs libanais depuis des décennies », écrit le quotidien de la Cité du Vatican.
Isaac Arazi, depuis quatre ans président de la communauté juive locale, a expliqué que « la restauration de la synagogue est seulement l’un des objectifs d’un projet qui prévoit aussi « la récupération des cimetières juifs de Beyrouth et de Sidon et l’ouverture, prochainement, d’un bureau de communication et pour les registres civils ».
Plus encore, M. Arazi, écrit L’OR, n’exclut pas prochainement « une rencontre avec des représentants du mouvement chiite du Hezbollah », car le « parti de Dieu », dit le président de la communauté juive libanaise, ne s’est « jamais opposé » à l’éventuelle restauration, mais « avec le Hezbollah, il n’y a pas encore de contacts direct ».
« Le projet, explique M. Arazi, a un coût global d’environ 1, 2 million de dollars », et pour le moment seuls 150.000 dollars ont été récoltés, surtout à l’étranger.
La synagogue Maghen Abraham remonte à 1926 et, pendant un demi-siècle, jusqu’à la guerre civile (1975-90), elle a été, souligne L’OR, l’une des 16 synagogues du Liban, et l’une des plus importantes du Moyen Orient.
Elle a été à moitié détruite pendant les affrontements, et saccagée à plusieurs reprises. C’est un édifice à trois nefs aux murs peints de turquoise.
Beyrouth comptait autrefois quelque 20.000 juifs, soulignent les communautés juives d’Italie, mais ils ont fui et ont émigré lors de la guerre civile et de l’occupation israélienne « et du climat hostile » qui s’en est suivi. Selon la même source, il y aurait actuellement seulement quelque 200 juifs au Liban.
Anita S. Bourdin