La République démocratique du Congo a besoin d’aide mais pas d’avortements

Selon une représentante de l’Aide à l’Eglise en Détresse

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ROME, Mardi 25 Août 2009 (ZENIT.org) – La population touchée par les combats dans l’est de la République démocratique du Congo a besoin que l’on favorise le respect de la vie humaine et l’instruction. Elle a aussi besoin de soutien pour favoriser l’estime de soi, l’accompagnement et l’espérance.

C’est ce qu’a affirmé la responsable de la section africaine de l’Aide à l’Eglise en Détresse (AED), Christine du Coudray, rappelant que dans la région, seule l’Eglise offre une aide engagée dans une authentique « culture de vie ».

« Beaucoup d’ONG croient aider les femmes en leur offrant l’avortement, la pilule du lendemain et des contraceptifs artificiels, mais les Africains considèrent cela comme des choses étrangères », a-t-elle déclaré.

« Pour eux, ce n’est pas une culture de vie mais une culture de mort », a-t-elle ajouté.

Selon l’AED, la dignité humaine a été méprisée pendant des dizaines d’années dans l’est de la République démocratique du Congo. C’est pourquoi il faut aujourd’hui « aider les gens à trouver un remède pour leur âme et à récupérer le sens de l’estime de soi et de la dignité intérieure ».

Les rebelles ont cherché à détruire le peuple non seulement physiquement mais aussi en dévastant son âme. Des dizaines de femmes ont été violées, certaines devant leurs maris et leurs enfants ; de nombreuses jeunes filles ont été séquestrées et transformées en esclaves sexuelles, les enfants ont été utilisés comme soldats dans les forêts…

« Quand des femmes, des hommes et des enfants ont été victimes de ces horreurs inimaginables, la guérison de la personne est nécessaire », reconnaît l’AED. « Les familles traumatisées ont besoin d’être soutenues et aidées pour pouvoir construire ensemble un avenir meilleur, avec plus de paix et plus d’amour ».

Une organisation travaille dans cet objectif : la Fédération africaine d’Action familiale, où des médecins, des théologiens, des prêtres et des responsables de la pastorale des laïcs oeuvrent pour construire des familles saines et pour la défense de la vie humaine.

Ils s’efforcent d’offrir des solutions pour rappeler l’importance de la vie et de la famille, qui reflètent une perspective culturelle africaine et évitent des modèles occidentaux que beaucoup d’Africains considèrent comme propre à une « culture de mort ».

Un des programmes de la Fédération est porté par l’archidiocèse de Bukavu pour aider les familles à vivre ensemble dans l’amour, à améliorer l’assistance médicale, surtout des femmes enceintes et à fournir un soutien spirituel.

Les ordres religieux aident les victimes de la violence au Congo, mettant aussi en danger leur vie, comme l’explique la supérieure des sœurs ursulines, sœur Espérance Hamuli.

« Nous souhaitons délivrer les jeunes qui risquent de disparaître et nous voulons crier encore plus fort au nom de ceux qui n’ont plus de voix – souligne-t-elle, pour que nos populations puissent savoir qu’il y a une vie au-delà de la violence ».

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ZENIT Staff

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