Un concert, comme « une heure de paradis », explique Benoît XVI

Paroles de Benoît XVI à l’issue du concert du 2 août 2009

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ROME, Mercredi 19 août 2009 (ZENIT.org) – « Nous avons effleuré le bien et le beau, par le coeur » a souligné le pape en évoquant la beauté de la musique, à l’issue du concert donné en son honneur, le 2 août 2009 à Castel Gandolfo, par le Bayerisches Kammerorchester Bad Brückenau, dans la cour du Palais pontifical.

Pour le pape, il s’est agi comme d’une « heure de paradis », qui n’est pas « une fuite de la misère de ce monde et de la vie de tous les jours », mais une ressource pour « continuer à nous opposer au mal ».

« Aujourd’hui, pour la première fois après un aussi beau concert, je n’ai pas pu applaudir avec vigueur », a plaisanté le pape en faisant allusion à son poignet droit dans le plâtre avant de remercier personnellement les musiciens, en particulier le hautbois solo.

Les promesses de la création

Le pape a offert cette méditation sur les « promesses » de la « création ». « Je pense que cette soirée nous invite non seulement à cultiver les forces de la raison qui nous aident à utiliser les énergies physiques, qui sont une promesse de la création, mais aussi à cultiver les promesses plus grandes, plus profondes, comme cette musique nous l’a indiqué, dans la vigilance du coeur, qui nous permet de faire s’exprimer cette part de création également ».

Evoquant le travail des compositeurs, le pape a ajouté : « Sous l’élan de leur mission, ils peuvent non seulement créer des choses toujours nouvelles, mais ils prennent également en considération l’ancien et ainsi de nouvelles potentialités y deviennent visibles, qui étaient présentes dans l’oeuvre précédente ».

Le pardon d’Assise

Mais Benoît XVI a également évoqué une circonstance liturgique, le pardon d’Assise, qu’il avait évoqué aussi lors de l’angélus de ce même dimanche 2 août (cf. Zenit du 17 août 2009) : « Le jour de la Portioncule nous rappelle la miraculeuse vision de saint François. Dans la petite église de la Portioncule à Assise, il voit le Seigneur, sa Mère et les anges tout autour de lui. Le Seigneur lui concède d’exprimer un souhait et saint François demande de pouvoir ramener avec lui le pardon. La requête est accordée, il rentre chez lui et annonce avec joie à ses frères : mes amis, le Seigneur nous veut tous avec lui au Paradis ! »

Benoît XVI a alors évoqué le paradis en ces termes : « Je pense aujourd’hui que nous devrions passer ce moment comme une heure de paradis, observer et écouter le paradis et la beauté sans corruption et le bien de la création ».

Croire dans le bien pour vaincre le mal

Pour le pape, qui répond immédiatement à une objection classique, « ce n’est pas une fuite de la misère de ce monde et de la vie de tous les jours, parce que nous ne pouvons continuer à nous opposer au mal et aux ténèbres que si nous-mêmes croyons dans le bien et nous ne pouvons croire dans le bien que si nous en faisons l’expérience et nous le vivons comme une réalité. Pendant l’heure qui vient de s’écouler, nous avons effleuré le bien et le beau avec notre cœur ».

Dieu l’emporte

En italien, le pape a ensuite souligné que la musique est « une langue que nous pouvons tous comprendre, parce qu’elle touche notre coeur à tous ».

Il y a discerné « une garantie que la bonté et la beauté de la création de Dieu ne sont pas détruites », mais aussi que « nous sommes appelés et capables d’oeuvrer pour le bien et pour le beau, et c’est aussi une promesse que le monde à venir viendra, que Dieu l’emporte, que la beauté et la bonté l’emportent ».

Anita S. Bourdin

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ZENIT Staff

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