ROME, Mardi 18 Août 2009 (ZENIT.org) – « Si le catholicisme reste la principale religion en France, son déclin commencé depuis le début des années 1970 continue et touche toutes les couches sociales et toutes les régions », souligne une enquête de l’institut de sondages d’opinion IFOP, publiée par le quotidien français Le Monde, le 15 août 2009.
« Les données présentées proviennent d’enquêtes historiques de l’IFOP et d’un cumul réalisé à partir d’enquêtes sur la période 2005-2009. 135 enquêtes ont été effectuées auprès d’échantillons nationaux représentatifs de 960 personnes, selon la méthode des quotas », rapporte Le Monde.
Ainsi, selon cette enquête, « si 64 % des Français se déclarent catholiques, cette communauté religieuse s’affaiblit depuis quarante ans, quels que soient les évolutions théologiques et les papes qui les portent ».
« Ce déclin est particulièrement marqué parmi les catholiques pratiquants, ceux qui déclarent se rendre à la messe tous les dimanches, les ‘messalisants’, comme les appelle l’IFOP : ils passent de 20 % en 1972 à 14 % en 1978, année de l’élection de Jean Paul II, à 4,5 % aujourd’hui ».
Selon cette enquête reprise par le journal Le Monde, « les catholiques sont aussi plus souvent des femmes (…) et pour beaucoup, des retraités (25 % chez les croyants, mais 46 % chez les pratiquants) ».
« La géographie du catholicisme a aussi évolué avec le déclin de son influence », rapporte encore Le Monde. « La France catholique a gardé ses grands bastions : les départements les plus christianisés se trouvent à l’Est (Lorraine, Alsace, Franche-Comté), dans l’Ouest intérieur (de la Manche aux Deux-Sèvres et la Vendée), dans le sud du Massif Central (Cantal, Haute-Loire, Lozère) et dans les Pyrénées-Atlantiques ».
Enfin, « la carte du catholicisme a toujours recoupé la géographie du vote de droite. Cette évolution semble s’être renforcée ces dernières années. Ce tropisme conservateur se traduit par une proximité pour les partis de droite plus marquée que chez l’ensemble des Français : 30,6 % se sentent proches de l’UMP (39 % chez les pratiquants), contre 25 % des Français ».